Grossesse au travail : les Françaises le vivent mal

Auteur(s)
AZ
Publié le 25 juin 2015 - 17:46
Image
Un ventre de femme enceinte.
Crédits
©Flickr Creative Commons
Quatre femmes sur dix ont mal vécu leur grossesse au travail.
©Flickr Creative Commons
Selon une étude menée par Odaxa et publiée mercredi 24, il est aujourd'hui difficile pour les femmes françaises de concilier grossesse et travail. Pour 40% d'entre elles, cette période a été un moment difficile.

Si, pour beaucoup, être enceinte est synonyme de bonheur, la grossesse peut parfois être mal vécue par les femmes, surtout au travail. C'est la conclusion d'une enquête menée par Odaxa et publiée mercredi 24 par la Fondation PremUp. Selon les résultats de l'étude, 70% des jeunes femmes interrogées, âgées de 25 à 34 ans, déclarent avoir mal vécu le fait de travailler pendant leur grossesse.

En cause: le regard des autres et les conséquences qu'une grossesse peut provoquer sur leur carrière. L'appréhension peut ainsi conduire à dissimuler le plus longtemps possible sa grossesse à l'employeur, par crainte de sa réaction. Quelque 17% des femmes disent ainsi avoir attendu quatre à six mois pour annoncer la nouvelle à leur supérieur(e) hiérarchique (21% parmi les 25-34 ans). Des situations qui impliquent, dans la plupart des cas, des subterfuges pour cacher le ventre, les éventuelles nausées ou encore les coups de fatigue.

Autre malaise pour les femmes enceintes: les stéréotypes dont elles font l'objet. La gent masculine estime ainsi, systématiquement, que la grossesse a un impact négatif sur le travail. Si 42% des hommes ne savent pas si elles reviendront après leur grossesse, 36% estiment qu'elles font le maximum pour être arrêtées le plus tôt possible. D'autres encore (40%) considèrent que les femmes enceintes "ont moins la tête au travail" et qu'elles ont moins d'ambition (20%).

En parallèle, les aménagements de poste de travail sont encore peu proposés ou ignorés au sein des entreprises. Seulement un peu plus d'un quart (27%) des femmes actives interrogées déclarent que la limitation des déplacements professionnels est proposée et 9% que le télétravail est possible. Pour 67% des femmes, les entreprises ne prennent pas assez de précautions avec elles, "et ce alors qu’une femme sur quatre est arrêtée avant le troisième trimestre en raison d’une grossesse pathologique", explique Laure Boulay, la porte-parole de la Fondation PremUp.

 

 

 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.