Loi travail : le point sur les mouvements de grève annoncés
La SNCF prévoit mercredi 25 et jeudi 26 un trafic "perturbé" mais "moins que la semaine dernière", avec 3 TGV sur 4, 4 RER sur 5 en circulation en région parisienne et en province, 2 TER sur 3 et 6 Intercités sur 10. Il s'agira du cinquième épisode de grève lancé par la CGT-cheminots et SUD-rail depuis début mars.
Inscrit dans la contestation du projet de loi travail, le mouvement vise d'abord à défendre les conditions de travail des cheminots pour peser sur les négociations en cours avec l'entreprise et la branche, entrées dans leur dernière ligne droite.
Une intersyndicale est prévue mardi pour décider d'un éventuel durcissement de la grève. La CGT appelait jusqu'à présent à débrayer chaque mercredi et jeudi. L'appel de SUD-rail est lui déjà reconductible tous les jours.
Les opposants au projet de loi battront encore le pavé jeudi à l'appel de l'intersyndicale CGT-FO-Solidaires-FSU-Unef-Fidl-UNL. Une neuvième journée de grèves et manifestation est déjà programmée le 14 juin, avec ce jour-là, un rassemblement unique à Paris.
Alors que le mouvement semblait s'essouffler depuis le 31 mars (entre 390.000 et 1,2 million de manifestants, selon les sources), il a repris de l'ampleur le 19 mai, avec entre 128.000 et 400.000 manifestants.
Les manifestations, souvent émaillées de violences, ont toutefois perdu du crédit dans l'opinion, selon un sondage BVA pour iTELE : près de six Français sur dix souhaitent qu'elles cessent. Le patron de la CGT, Philippe Martinez, a de nouveau appelé mardi "à une généralisation de la grève partout, dans tous les secteurs". "Il y a beaucoup de mouvements de grève", dans "des tas d'entreprises où l'on en parle moins" qu'à la SNCF, assure-t-il.
La CGT a appelé les dockers à suivre les appels à la grève jeudi et le 14 juin. "L'activité sera à zéro dans la plupart des ports", selon Tony Hautbois, secrétaire général de la fédération des ports et docks, interrogé par l'AFP.
La fédération devait se prononcer mardi après-midi sur une éventuelle "seconde initiative d'arrêt de travail dans la semaine". Dans l'intervalle, la CGT appelle ses syndicats portuaires à s'associer aux "initiatives territoriales". Mardi matin, des agents portuaires participaient ainsi au blocage des accès routiers au bassin industriel de Saint-Nazaire.
Le mouvement lancé par la CGT et FO semble à l'arrêt depuis les assurances apportées par le gouvernement sur le calcul des heures supplémentaires pour les routiers. FO, qui avait suspendu vendredi les actions de blocage, décidera en fin de semaine d'une éventuelle reprise de la grève au moment de l'Euro de football (10 juin -10 juillet).
La CGT, premier syndicat à la régie parisienne des transports, appelle à la grève illimitée à partir du 2 juin pour demander la réouverture des négociations salariales annuelles et le retrait du projet de loi travail.
Pour sa part, Sud pourrait décider jeudi d'une grève illimitée à compter du 10 juin, contre la loi Travail et "la remise en cause du statut RATP".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.