Macron veut amender la Constitution pour pouvoir répondre aux parlementaires en Congrès

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Par AFP - Versailles
Publié le 09 juillet 2018 - 17:17
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Le président Emmanuel Macron lors de son arrivée devant le Congrès le 9 juillet 2018 à Versailles
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Le président Emmanuel Macron lors de son arrivée devant le Congrès le 9 juillet 2018 à Versailles
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Le gouvernement va déposer un amendement au projet de loi constitutionnelle pour permettre au chef de l'Etat d'écouter les parlementaires et leur répondre lors des Congrès, a annoncé lundi Emmanuel Macron.

"J'ai demandé au gouvernement de déposer dès cette semaine un amendement au projet de loi constitutionnelle qui permettra que lors du prochain Congrès je puisse rester non seulement pour vous écouter mais aussi pour pouvoir vous répondre", a déclaré le chef de l'Etat devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles. La révision constitutionnelle sera examinée à partir de mardi en première lecture dans l'hémicycle de l'Assemblée.

Si la révision de 2008 a offert la possibilité au chef de l'Etat de prendre la parole devant le Congrès - il ne pouvait le faire que par messages écrits auparavant - l'article 18 de la Constitution décide que "sa déclaration peut donner lieu (...) à un débat" mais "hors sa présence".

M. Macron entend ainsi répondre "aux pires reproches" faits "à cette procédure" alors que certains parlementaires ont choisi de boycotter le rendez-vous, dénonçant une rencontre "surfaite" ou encore un exercice "autocratique, monarchique".

Ce souhait de M. Macron rejoint celui de groupes d'opposition mais aussi de certains députés LREM, lors du passage en commissions du projet de loi, fin juin.

"Victoire ! Macron s'incline. La prochaine fois, il devra écouter et répondre. Victoirissime", s'est ainsi réjoui sur Twitter le chef de file des députés La France insoumise Jean-Luc Mélenchon.

"Amendement déposé par des groupes d'opposition en Commission Loi et rejeté par Richard Ferrand sous prétexte de la séparation des pouvoirs", a de son côté rappelé sur me même réseau le député (LR) Pierre-Henri Dumont.

M. Ferrand, rapporteur général du texte et proche d'Emmanuel Macron, avait souligné qu'on "remettrait en jeu la position de non-responsabilité devant le Parlement" du chef de l'Etat. "L'esprit de 2008" est qu'"il ne peut être interpellé directement", avait-il appuyé.

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