Mélenchon : Garrido concentre "la hargne" de "la caste" médiatique
Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, estime que Raquel Garrido, porte-parole de sa formation, qui devient chroniqueuse sur C8, "concentre la hargne de la caste" médiatique alors qu'elle n'est "pas mandatée" et "libre".
"L'arrivée de Raquel Garrido sur C8 a polarisé la hargne de la caste", assure le député des Bouches-du-Rhône dans une très longue note de blog consacrée au "stupéfiant délire" de "la scène médiatique" sur les "Insoumis".
D'abord "parce que c'est une femme", juge M. Mélenchon, ensuite parce qu'elle a "du talent", est "cultivée", "parle quatre langues" et a "une longue expérience de l'engagement intellectuel". "Elle sait ordonner et exprimer un point de vue sans jargonner et être pédante", ajoute-t-il, précisant qu'"elle n'est pas mandatée, ni par moi ni par personne".
Il critique le fait que "la médiacratie" n'avait "rien à redire quand (Daniel) Cohn-Bendit nous agonisait de postillons sur Europe 1 ou que Roselyne Bachelot officiait ici et là". Défendant Mme Garrido, qui a été accréditée jeudi à Matignon et a posé une question à Edouard Philippe lors de la conférence de presse de présentation des ordonnances réformant le code du travail, le député a évoqué "une chroniqueuse brillante et percutante".
Quant au choix de cette militante, très décrié, de travailler pour une chaîne appartenant à Vincent Bolloré, il a suggéré à des journalistes "pédants" d'"aller voir tous ceux qui travaillent pour un capitaliste et leur demander de renoncer à leur poste !"
"Toute personne qui va au travail fait un grand compromis avec le capital puisqu'elle lui cède gratuitement une part de la plus-value qu'elle crée", rappelle-t-il, persiflant : "un peu de marxisme aiderait certains à penser plus finement".
Mais, nuance le député, qui présente son mouvement La France insoumise comme victime d"une horde médiatique glapissante, écumante de haine", que "l'étau se soit desserré grâce à l'embauche d'une ou deux personnes proches de nous ne nous fait pas perdre de vue le tableau d'ensemble (...): tous les journalistes politiques sans exception ont un point de vue politique et c'est d'ailleurs pour ça qu'ils sont recrutés plutôt que d'autres".
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.