Municipales : détrôner Anne Hidalgo, beaucoup y pensent

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Par AFP
Publié le 21 octobre 2017 - 12:26
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Anne Hidalgo, le 26 septembre 2017 à Paris
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© STEPHANE MAHE / POOL/AFP/Archives
Anne Hidalgo, le 26 septembre 2017 à Paris
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Les municipales ont beau être encore loin, les appétits commencent à s'aiguiser à Paris pour détrôner la maire PS Anne Hidalgo, elle-même prête à se succéder mais fragilisée par les derniers scrutins.

Mme Hidalgo n'a pas officiellement annoncé sa candidature à un second mandat mais tout indique qu'elle est bel et bien partante, encore tout auréolée de l'attribution à Paris des Jeux Olympiques de 2024.

Mais l'élue socialiste, autant saluée pour ses convictions de plus en plus écologistes qu'elle en crispe d'autres avec sa politique de transports notamment, aura fort à faire, ne serait-ce qu'au regard des dernières élections.

"Elle est passée de la gauche plurielle à la gauche plus rien", ironise Eric Azière, qui dirige le groupe UDI-MoDem du Conseil de Paris: "Ce qui l'a faite maire a disparu. Son socle électoral s'est effondré".

Présidentielles : Emmanuel Macron, qu'elle a souvent pourfendu, recueille près de 35% au premier tour à Paris, frise les 90% au second. Le candidat des socialistes, Benoît Hamon, dépasse à peine les 10%.

Législatives: le PS perd neuf députés sur dix, sur fond de raz-de-marée de La République En Marche (LREM). Les alliés écologistes, représentés dans l'exécutif parisien, disparaissent, les communistes doivent s'incliner devant La France Insoumise.

L'Hôtel de Ville temporise : "Nous sommes à peine à mi-mandat, sans compter l'hypothèse d'un report des élections municipales de 2020 à 2021", indique Emmanuel Grégoire, adjoint aux Finances, "c'est long, la vie politique".

L'élection municipale est "singulière, pas nationale", dit M. Grégoire, également responsable national socialiste. Au programme: continuer à mettre en oeuvre le contrat conclu avec les électeurs en 2014, une façon déjà de créer "une partie de la dynamique" du prochain scrutin.

La "dynamique de légitimité que porte Anne Hidalgo est incontestable et ne pourra être contestée que par la droite. Il n'y a pas d'espace entre Anne Hidalgo et la droite à Paris", dit-il, en affirmant qu'Emmanuel Macron a été "largement élu à Paris par un électorat de gauche".

- Rachida Dati ? -

Le parti présidentiel de son côté avance à pas de loup. "C'est vraiment prématuré. Nous faisons les choses dans le bon ordre", dit Stanislas Guerini, député LREM de Paris. D'abord place au terrain : "On investit les quartiers, on travaille sur des projets", ajoute le porte-parole du groupe à l'Assemblée nationale.

Evidemment, "notre mouvement a vocation à avoir des candidats partout" mais quel candidat ? Des noms circulent. "Personne n'est officiellement sur la rampe de lancement et on n'y a aucun intérêt", ajoute M. Guerini, "l'important, c'est le projet qu'on va construire".

Pourtant, les "macronistes veulent qu'une page se tourne", assure un élu d'opposition, la réélection de Mme Hidalgo "serait la résurrection d'une gauche qu'ils veulent voir disparaître".

Chez Les Républicains, il est "trop tôt pour se lancer dans les municipales", dit Philippe Goujon, le maire du XVe qui préside la fédération LR. Les "Parisiens n'y pensent pas aujourd'hui" mais pour Anne Hidalgo, la "période dorée s'achève. La situation politique a changé la donne".

La maire LR du VIIe Rachida Dati a néanmoins commencé à faire entendre sa petite musique. Déjà candidate à la candidature en 2014, l'ex-garde des Sceaux a affirmé sur BFMTV "aimer les combats" - mais "ça ne veut pas dire que je suis candidate. La victoire peut être collective".

Lui aussi candidat par le passé, Pierre-Yves Bournazel, qui aime à se faire surnommer le +Delanoë de droite+, "ne cache pas l'idée de (se) préparer". Mais "l'étape actuelle, c'est le travail au long cours", dit le député LR et Macron-compatible, le seul à avoir ramené une circonscription à la droite en battant la ministre PS Myriam El Khomri. Il enchaîne en ce moment les rencontres avec entrepreneurs, directeurs de théâtres privés, etc.

Et au centre, pourquoi pas Marielle de Sarnez ? "Marielle s'est toujours intéressée à Paris et a pris une circonscription dans un arrondissement, le XIVe, stratégique", plaide M. Azière, "elle aura son mot à dire".

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