C’est parti mon kiki !
EDITO - Oui, ça y est. Foin, baratin et poudre de perlimpinpin, c’est l’heure de leurs leurres.
Dernière ligne droite de campagne présidentielle oblige : je vais vous ramener ici aux fausses vérités et vrais mensonges dont vont nous seriner les douze candidats en lice, « les douze salopards », comme les surnomme affectueusement un humoriste que j’ai croisé hier, d’une certaine manière, au hasard d’une panne de métro, un jour de froid parisien.
Faisant référence à son film culte, ce fan de Charles Bronson m’a vendu cette pique comme un hommage taquin à ces Messieurs-dames. Dans cette œuvre majeure du 7e art, a-t-il tenu à préciser, seule son idole s’en sort parmi les douze psychopathes condamnés à mort (ou à perpétuité) qui se sont vus proposés une mission suicide en échange d’une amnistie. D’où le renvoi à ce film. Le bougre s’y connait.
Comme le veut le devoir journalistique, j’ai donc mené ma petite enquête auprès de lui. Voici ce qu’il résulte de mes investigations.
Notre humoriste ne se pose pas beaucoup de questions. La seule qui lui importe : savoir où il pourra passer la nuit. Il est plutôt du genre fonceur, même si c’est parfois dans le mur. Un trait qui relève plus du goût du défi que du masochisme. Affirmant haut et fort son besoin irrépressible de se sentir inébranlable, de tout, il n’en a rien à secouer. Pour ma part, je suis certain qu’il s’agit là de provoc.
Si pour l’instant, il est très peu connu du grand public, il est éminemment connu du ministère public. Celui-ci s’est illustré pour s’être invité dans des procès ultra médiatiques, des litiges où son associé en pantalonnades judiciaires (Alfredo X.) et lui n’étaient nullement parties. C’est la raison pour laquelle, c’est logique, là non plus il n’en avait rien à secouer.
Cet humoriste au caractère hors-norme, c’est Coluche.
Pardonnez-moi, il s’agit là davantage du Raymond Devos bas de gamme que du grand Michel Colucci. Mais c’est l’hommage que, ce jour, je tenais à rendre à l’un des artistes qui manque le plus aux Français. Lui qui sera candidat à la présidentielle de 1981, lui qui saura le mieux démasquer le jeu des politiques par ses talents satyriques, lui qui offrira à la postérité ses définitions de cette profession, plus que jamais d’actualité, 41 ans plus tard.
Ah ça, il avait le sens de la formule, « Le Gros. » Par ses formules choc, il décrit à merveille la propension immense de nos politiciens à pratiquer la langue de bois. Avec l’amphigourisme pour dogme, à la question qui leur est posée, ces derniers apportent une réponse qui a l’art de nous endormir :
« Un politicien, c’est un mec que, quand il a fini sa réponse à ta question, tu ne te souviens même plus c’était quoi, ta question*. »
* je me permets de recommander ce sketch culte de Bernard Mabille et Thierry Le Luron sur le sujet : « Le Véritomètre. »
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