De l'importance du partage
ÉDITO - Le partage au sens noble du terme, à savoir non pas uniquement la notion physique du partage, « diviser en plusieurs éléments distincts », mais au principal le partage intellectuel et spirituel indispensable, en tant que mode de fonctionnement, à tout groupement social qui se veut pérenne : « Le fait d’avoir ou de faire en commun quelque chose avec quelqu’un. »
J'entends par là le partage moral, légal et sociologique, cette communion d'idée qui se matérialise, elle, par le partage des sentiments (notamment celui d'appartenance à ce groupe), le partage des informations, le partage des responsabilités et le partage des conséquences.
Et cela est tout particulièrement vrai tant au niveau d’une relation qu’au niveau d'une nation véritable, d'un pays. C'est d'ailleurs pourquoi le texte normatif suprême d'un pays, sa Constitution, fait toujours étalage des principes fondamentaux qui, en théorie, institutionnalisent ce partage.
Malheureusement, force et de constater qu'entre la belle théorie constitutionnelle et la triste réalité en pratique, en France, politique, économique et sociale, il y a un fossé. Un fossé gigantesque.
Exemple tristement le plus criant : l'absence de responsabilité des politiciens. La Responsabilité telle qu'on l'entend communément : devoir payer les pots cassés, indemniser les victimes, rembourser les sommes perdues, et aller en prison si le préjudice porté aux victimes et/ou la perte de ces sommes, résultent d'une volonté malveillante ou simplement inexcusable.
En effet, non seulement les politiciens s'exonèrent des obligations qu'ils font peser sur le citoyen lambda en tant que mesures qui doivent être prises dans l'intérêt de la Nation (je pense par exemple à la loi sur l'obligation vaccinale dont les parlementaires qui l'ont votée se sont eux-mêmes exclus, de facto, en ne laissant pas entrer à l'Assemblée nationale le passe sanitaire), mais de plus, aussi « énormes » que soient les désastres engendrés par les décisions qu'ils prennent, jamais leur responsabilité n'est véritablement engagée, encore moins pénale que civile.
Pareil pour les journalistes des médias mainstream. La loi a beau déterminer noir sur blanc que leur responsabilité doit être engagée quand ils diffusent une information erronée, il leur suffit d'invoquer l'absence de mauvaise foi, d'avancer qu'ils n'avaient pas totalement 1000% conscience de la fausseté de cette information... pour que la justice se refuse à les poursuivre.
Vous me direz : c'est logique.
Et oui ! C'est en connivence ou sur ordre des politiciens au pouvoir que ces pseudo-journalistes inoculent au public une version officielle biaisée. De plus, ce sont ces mêmes politiciens qui nomment les magistrats, des magistrats qui, en retour, assurent l'impunité à tout le monde comme susdit. Eux compris.
Dès lors, il me paraît indispensable que les citoyens qui souhaitent substituer à cette démocratie qui est donc hélas uniquement de façade, se rassemblent en des groupements non pas sécessionnistes, mais qui en œuvrant, eux, pour une société du partage équitable et fonctionnel à tous les niveaux, qui remplacera ainsi, de fait, inéluctablement, à moyen ou long terme, ce système inéquitable et dysfonctionnel qui nous est imposé actuellement par nos soi-disant élites. Car ne leur en déplaise, l'Histoire l'a prouvé : toute société où à la place d'une juste répartition des droits et des devoirs entre tous, ses dirigeants préfèrent s'octroyer des privilèges injustifiés et pharaoniques, toute société de cet acabit despotique s'achève immanquablement par l’étêtage subit et total de la caste au pouvoir.
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