De l'importance de l'humain
ÉDITO — Crise sanitaire, confinements, port du masque, vaccination obligatoire des soignants, passe vaccinal et autres, ont monopolisé notre attention et celle des médias des mois durant.
Subséquemment à tout cela, notre société a subi une division profonde, y compris au sein de la cellule familiale. Une division où l’humain semble avoir perdu sa place au profit de normes et de règles à respecter, parfois incompréhensibles. Des injonctions paradoxales qui se traduisent par des viols du consentement, des pertes de degrés de liberté, une dégradation de la démocratie et de la liberté d’expression.
Oui. Voilà ce qu'est notre quotidien depuis 24 mois.
Or, ce qui fait l’humain, c’est avant tout notre capacité d’empathie, d’imagination, d’auto-analyse, d’esprit critique.
Et pourtant, le sentiment dominant qui perdure depuis 24 mois, c’est que l’humain a moins d’importance, ou même plus du tout.
On a laissé les personnes âgées mourir sans pouvoir voir leurs proches. On a prescrit du Rivotril, « médicament » hautement létal. On a vacciné 80% de la population française dans ce que certains considèrent comme une expérimentation médicale grandeur nature.
De plus, en ces temps où certaines de nos « élites » (Laurent Alexandre en tête de file) vantent le transhumanisme, l'homme « augmenté » génétiquement modifié comme moyen de « toucher du doigt la félicité de l'âme », le progrès absolu voire la finalité en soi pour l'espèce humaine, ne serait-ce pas plutôt l'humain (1) et la raison, et non pas l'intelligence artificielle, entité dénuée d'humanité, qu'il nous faudrait remettre au centre de la société ?
Cette voie contre « Nature » n’est-elle pas indéniablement autodestructrice ? Et surtout, ne serait-ce pas un aller sans retour ? Un éloignement du seul et unique véritable chemin de la vie ? Un éloignement sans nulle possibilité de revenir en arrière si l’on n'en régit pas les limites, et a minima une inégalité supplémentaire avec ceux qui accéderaient à cette « transhumanité » et ceux qui n’y auraient pas droit ?
N'en déplaise à ces personnes, c'est bien l'être humain comme Dame Nature l'a conçu qui a accouché de milliers de générations successives qui font l'homme d'aujourd'hui, ces illuminés compris.
Dans la seule et unique conception de l'être humain qui vaut, la mort est l’élément indispensable à la perpétuation de l’humanité, au même titre que la naissance permet au cycle de la vie de chaque fois recommencer. L'élément, ou l’état indispensable pour que la vie puisse continuer dans le corps qui l'abrite, sans qu'immanquablement ce corps soit frappé d'une dégénérescence physique empêchant à la vie de pouvoir s'y exprimer véritablement, c'est la mort.
Et s'il vous plaît ! Ne me parlez pas d'une conscience contenue dans je ne sais quelle nouvelle « race » d'ordinateur. La conscience, l'esprit qui anime le corps, c’est la vie. Si la « conscience » était enfermée dans une entité artificielle faite d’un logiciel, de métal et de plastique, l'homme n'aurait absolument plus rien d'humain. Il serait dès lors incapable d'avoir un quelconque contact véritable avec le réel, ne respectant donc plus que les règles d’un plan raisonné.
Car c'est bel et bien la confrontation avec le réel qui est seule à même de matérialiser l'effectivité de la vie, « effectivité » au sens d'éprouver des sensations, des sensations véritables et non pas virtuelles, des sensations en réaction avec peu ou prou tous les éléments qui composent le monde dans lequel on vit, évènements et êtres humains compris.
De nombreuses conventions internationales (Helsinki, Oviedo) ont traité de la bioéthique en établissant des règles qui ont fait l’objet de nombreuses entorses au cours des dernières années. Voici pourquoi il est nécessaire de fixer des limites à la biotechnique de telle sorte que l'humanité ne se laisse pas dépasser, supplanter par la science.
Il faudra expliquer par la même à nos concitoyens les tenants et les aboutissants de tous ces choix en soumettant ce projet de société à un référendum national.
(1) comme l’illustre cette vidéo d’un jeune homme à mobylette qui arrête le trafic routier pour permettre à une vieille dame de traverser une route sans risque.
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