"J'assume totalement l'augmentation de 300 euros des députés" ou la dame perchée du perchoir
EDITO - Heureusement que Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, a ajouté qu'il s'agissait d'"une hausse du plafond de nos frais qui nous permet d'exercer notre mandat pleinement et de répondre aux attentes de nos concitoyens”. Serait-ce en outre pour justifier l’augmentation du coût de l’électricité et des produits alimentaires ? La dame du Perchoir n’est pas allée jusque-là. Ou n’a pas ajouté : “Vu le prix de la brioche”.
Ce qui aurait fait montre d'un manque de tact ou d’un foutage de gueule poussé à son paroxysme par l'arrogance. Mais n’est-ce pas à cela que l’on reconnaît tous les hauts membres de la caste au pouvoir ? Une caste qui affiche ainsi désormais clairement son caractère de parasite profiteur tertiarisé vivant dans un Métavers où tout est permis :
“Nous, les nouveaux nobles que nous sommes, nous vous méprisons et vous exploitons, vous les gueux. On vous méprise et on vous exploite aujourd'hui dix fois plus que la noblesse officielle de naguère le faisait avant 1789. C'est possible parce que vous, les gueux d'aujourd'hui, vous êtes de la merde. Vous êtes en pleine dégénérescence, conditionnés par l'Education nationale, la télévision, les réseaux sociaux, l'alcool, la drogue et les cochonneries qu'on met dans votre nourriture, dans l'eau, l'air ou les médicaments. Que vous n'avez aucunement le courage ni même l'idée de vous révolter. Et, comme pour la plupart, vous êtes devenus des assistés qui quémandent leur pitance à leurs maîtres, vous avez encore moins l'envie de vous révolter.”
Et le pire, c'est que quelque part, la caste des nantis qui pense cela a raison. Elle ne fait que traduire une triste et morne vérité. Le peuple français est en déliquescence. La faute à l'Education nationale, entreprise étatique de production d'individus normés à l’esprit critique absent et dépouillés de toute volonté d'agir. Mais aussi en raison des prestations sociales auxquelles le peuple français se shoote, et dont le montant total annuel approche les 900 milliards d'euros en 2024 (nous y reviendrons dans un prochain édito).
La caste des nantis au pouvoir revendique désormais officiellement son statut de nouvelle noblesse et est persuadée (comme l’ancienne) qu'elle n’a pas à craindre que survienne un jour une révolution qui verrait le peuple français prendre enfin son destin en main. Alors la nouvelle noblesse affiche ouvertement une infinie arrogance et un mépris absolu pour le peuple, quelles que soient sa condition sociale, son origine ethnique et ses convictions religieuses.
Elle vit dans la conviction que tous les participants à une éventuelle révolte armée, si elle avait lieu, seraient durement châtiés, massacrés par "sa" police et "son" armée. Cette révolte matée par l'État, garant de la sécurité des citoyens, serait d’ailleurs sans nul doute approuvée par une très grande majorité de la classe moyenne, conditionnée et apeurée qu'elle serait par les médias (qui savent fort bien s’y prendre pour rassembler le Parti de l’ordre).
Et, qui sait, cette révolte “heureusement” matée par “les forces de l'ordre”, pourrait même permettre d’instaurer à l'occasion une loi martiale grâce à laquelle la caste pourrait nous dépouiller - “tous et toutes” - de nos dernières libertés. Et le système dictatorial serait alors verrouillé à double tour, une bonne fois pour toutes, sans aucune possibilité pour le peuple de s'en extirper.
D'autres observateurs, guère plus optimistes, ont une analyse légèrement différente : ils pensent que la mise en place d'un système dictatorial est déjà pleinement effective. Autrement dit, que le ”Parce que c'est notre projet” avance nettement plus vite qu’“En marche”. Et que dès lors, il faut se demander si le peuple aurait quelque chose à perdre s'il optait pour une révolte armée, ou une de révolution avant qu’un système dictatorial total et inextricable soit effectif très bientôt. Autrement dit, révolte populaire ou non, ce système dictatorial total et inextricable sera pleinement effectif, sauf si une révolte se transforme en une révolution qui conduit à l'élimination physique de la caste parasite au pouvoir, et de ceux qui la protègent, au lieu de “protéger et Servir” le peuple.
Qui vivra verra.
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