Jeux Olympiques : doit-on s'attendre au pire ? Ou le meilleur est-il à venir ?
Oui. Le sujet étant éminemment grave, j'ai pensé que commencer cet édito avec un trait d'humour s'imposait. Diable ! Si je l'avais débuté en entrant directement dans le vif « du sujet », justement, c'est certain : nous n'aurions pas pu arriver à son terme sans sombrer immanquablement et fautifs dans l'émotionnel. L'émotionnel qui nuit à l'analyse objective et rationnelle exigée du journaliste. Les émotions, nous avons pu en avoir quelques semaines avant le début des JO avec le film « Sous la seine » qui défrayait la chronique. Il mettait en « seine » des requins sous la surface, la « scène » de la cérémonie d'ouverture. Heureusement que c’est une fiction, et que le triathlon est de nouveau reculé pour cause de pollution de l'eau due aux pluies diluviennes des derniers jours. Et pourrait devenir un biathlon avec l'annulation pure et simple de l'épreuve de natation ! Romain Molina explique ce fiasco dans son livre " Le livre noir des Jeux olympiques ".
Si le taux de bactéries fécales n'a pas diminué (drastiquement) d'ici demain dans la Seine, l'épreuve de nage sera annulée et le triathlon deviendra bien un duathlon.
Quelle honte - et manque de respect pour les triathlètes qui s'entraînent depuis des années...— Romain Molina (@Romain_Molina) July 30, 2024
Et oui, dérèglement climatique oblige, lui qui a été rangé sur l’étagère, victime de la trêve JO imposée par le président. Le temps des JO pour certains, le temps des selfies pour d’autres.
De plus, depuis trois jours, la France fait le plein de médailles, sonnant un des meilleurs à venir de l'histoire pour nos athlètes. Second sur le podium après le Japon et devant les États-Unis, et surtout devant les British. Mais attention ! Il ne faudra pas commencer trop vite et finir distancé. Seul l’avenir nous le dira.
Tournons-nous vers le sujet plus sérieux. Pacifiste dans l'âme que je suis, je souhaite ardemment que ce dont je vais vous faire état ici, reste cantonné au stade de l'hypothèse. Une hypothèse qui, bien qu'elle soit hélas plausible, ne se concrétisera pas par des éléments matériels, fussent-ils mineurs.
Développer et argumenter cette hypothèse, c'est ce à quoi je me suis engagé vendredi 26 juillet 2024 dans l'édito « et ça continue encore et encore et, ce n'est que le début d'accord d'accord ». Ainsi, je tiens ma promesse.
Je vais donc m’attarder sur les éléments de fait qui, malheureusement, inclinent en direction de la potentialité d'attentat perpétré durant les Jeux olympiques.
Tout d'abord, la préparation psychologique collective au risque d'attentat terroriste pendant les J.O., a été faite par les médias en amont, à savoir durant la phase de préparation. Rappelez-vous. Télévisions et radios ont relayé à foison les éléments d'informations, fournis par le gouvernement, faisant état de la perte ou du vol de clés USB et d'ordinateurs contenant des données « sensibles » sur la sécurité des JO, notamment concernant la prévention contre les attentats. Emmanuel Macron et Cie nous ayant démontré à maintes reprises qu'en dépit de l'emploi récurrent de la formule type, « Et c'est donc par le plus grand des hasards » (formule utilisée la première fois pour expliquer la présence d'Henri d'Anselme, le « Héros » de « l'attentat au couteau d'Annecy », sur le lieu du « crime »), rien n'arrive véritablement par hasard dans la communication de la DCRI (direction centrale des renseignements intérieurs.
Ensuite, les agents de la DCRI étant tout sauf des incapables, on peut résolument tirer la conclusion suivante, s'agissant des « défaillances » dans la sécurité qui ont pareillement fuité délibérément : soit cela procède également d'une ingénierie sociale visant à faire paraître l'intervention d'un attentat comme étant inéluctable et inévitable, soit effectivement, il y a un grave problème de sécurité.
Lequel ? Le manque d'agents de terrain et de moyens matériels, dont se sont plaints, publiquement et à plusieurs reprises, de nombreux cadres de la DCRI. Étant donné que c'est sous la forme d'alertes réitérées qu'ils en ont fait part, j'ose affirmer qu'ils n'ont pas fait là dans la galéjade et la pleurniche. Les simagrées auxquelles à l'inverse, les responsables politiques recourent, eux systématiquement, pour expliquer fallacieusement la survenance de problèmes aux conséquences souvent gravissimes également, mais qui est, en vérité, est due uniquement à leur incompétence, à leur ignorance totale de la réalité du terrain.
Puis, des actes de malveillance ont déjà pris place vendredi dernier, c'étaient les lignes SNCF qui en furent victimes : un acte de malveillance en trois points névralgiques du réseau TGV et affectant des milliers de passagers. Tout est rentré dans l’ordre hier grâce au travail à saluer des cheminots. Bien sûr, les médias s’empressèrent, sans chercher à vérifier, de faire porter la responsabilité à une puissance étrangère. « Célérusses » m’a-t-on dit. Avant que l’on ne se mette sur la piste de l’ultra-gauche, avec une personne interpellée. Quel scélérat ! Et hier, c'étaient certains réseaux internet qui étaient touchés.
Après, il y a aussi le fait que si un attentat terroriste est perpétré durant les JO, Emmanuel Macron sera la seule autorité politique française qui pourra « profiter » de la situation. J'entends par là s'ériger alors en protecteur des Français et sauveur de la Nation. Un peu, beaucoup, passionnément, voire à la folie (ça lui correspondrait sans doute davantage) comme l'a fait en 2015, celui qui lui a mis le pied à l'étrier, François Hollande, à la fois après les attentats de Charlie Hebdo et de l'hyper casher, et après les attentats du 13 novembre.
En effet, prendre des décisions après la survenance d'un attentat d'une gravité de cet acabit ceci ne peut aucunement être considéré comme « le traitement des affaires courantes », auquel, depuis le 16 juillet 2024 (date de l'acceptation, par le président de la République, de la démission qu'il a présentée) le gouvernement de Gabriel Attal a été relégué. L'absence de Premier Ministre, de ministre de l'Intérieur, de ministre des Armées et de ministre de la Justice en fonction, fait donc qu'en cas de survenance d'un attentat terroriste d'une gravité de cet acabit, Emmanuel Macron sera pleinement légitime à faire application de l'article 16 de la Constitution : les pleins pouvoirs donnés au président de la République pour remédier à cette crise grave au possible.
Et? Emmanuel Macron a fait part officiellement, lors de l'interview qu'il a accordée, à la télévision, le 23 juillet 2024, de sa décision d'ores et déjà prise et irrévocable, de ne pas nommer de Premier Ministre avant la fin des jeux olympiques. (1)
Voilà qui lui laisserait d'autant plus les mains libres pour ce recours à l'article 16 de la constitution.
Cependant, il y aurait une occurrence en laquelle il conviendrait de considérer patent, que cet éventuel attentat sur le fondement duquel le président justifierait ce recours à l'article 16 de la Constitution, pourrait avoir été commandité de l’intérieur. C'est l'occurrence d'une version officielle imputant la commission de cet attentat terroriste à Mohamed Amra : l'ennemi public numéro dont, comme par hasard, on n'a plus aucune nouvelle depuis son évasion spectaculaire, sanglante (deux agents pénitentiaires morts et trois blessés graves) et ultra-médiatisée. A fortiori si, en prime, le corps de « la mouche » est retrouvé criblé de balles sur les lieux du crime, ou quelque temps à peine après, au terme d'une traque dont on n'aura pas d'images autres que celles fournies par les services secrets français.
Et si, en plus, comme les frères Kouachi (2) le 9 janvier 2015, « l'insecte à deux ailes de la famille des muscidés » en question, oublie fortuitement sa carte d'identité dans la boite à gants du véhicule qu'il aura utilisé à cette occasion, on aura confirmation que c'est bel et bien le « Chérif » de l’Élysée (et non pas le « Saïd ») qui est derrière tout ça.
Auquel cas, ce serait la seconde entrée que le mot « mouche » a dans le dictionnaire, qu'il faudrait affecter à Mohamed Amra : « Appât factice utilisé par les pêcheurs. »
Pardi !
Les petits et grands arrangements avec la vérité, n'est-ce pas là l'appât factice que Jupiter utilise au principal, à chaque fois, dans la pêche aux voix que sont les élections ?
Je crois bien que oui.
1) et même avant la fin août, j'imagine, afin qu'il puisse, choupinet, profiter de ses vacances d'été, sans avoir à ce soucier de ce petit détail, d'une France sans gouvernement pendant plus d'un mois. Car après tout la Belgique n'en a pas eu pendant 21 mois. 652 jours sans politiciens aux commandes durant lesquels - ô miracle ! - le pays n'a pas eu à souffrir de la survenance d'un problème majeur. Doit-on y voir un lien de causalité ? Français, Belges et autres, de plus en plus de citoyens à travers le monde sont de cet avis : les politiciens sont à l'origine de la plupart des problèmes majeurs, rencontrés par les pays aux commandes desquels ils se trouvent.
2) Chérif et Saïd : les prénoms des deux frères Kouachi, coauteur de la tuerie de Charlie Hebdo.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.