Les leçons de l'Histoire (partie 1)

Auteur(s)
Xavier Azalbert, France-Soir
Publié le 07 octobre 2024 - 08:30
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Les leçons de l'Histoire partie 1
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DR, pixabay, France-Soir
Les leçons de l'Histoire (partie 1)
DR, pixabay, France-Soir

Parmi les qualités et les mérites qu'il faut reconnaître aux membres de l'aristocratie « de fait » (1) qui dirige le pays depuis... depuis toujours en fait. Depuis que le pays s'appelle la France (2). Parmi les qualités qu'il faut leur reconnaître, il y a cette faculté quant à savoir tirer les leçons de l'Histoire. Le plus objectivement possible bien sûr !   

À cet égard, la manière dont, grâce à cela, ils ont su profiter de la vindicte populaire d'octobre 1789 pour rebondir, est, selon moi, mieux qu'un exemple « type »de cette faculté : c'est son exemple originel. Le point de départ de cette capacité qu'ils ont à transformer un problème en une solution. Ceci est d'autant plus d'actualité en ce jour anniversaire de ce terrible attentat du 7 octobre 2023 en Israël, qui depuis a fait montre, tant qu'en France qu'à l'étranger, que cette faculté est bien réelle. Pour 1200 personnes victimes d'un acte terroriste en Israël, on se retrouve à l'arrivée avec la bande de Gaza quasiment détruite et un nombre de victimes compris entre 40 000 et 186 000 si l'on en croit une publication parue dans le Lancet, sans que l'opinion internationale ne s'indigne. Et, ce brasier au Moyen-Orient risque de contaminer l'occident. Le "deux poids deux mesures" est flagrant, Mais combien faudra-t-il de morts à Gaza pour que l'opinion internationale ne s'indigne. Une vie ne vaut-elle pas une vie ?  

Revenons à la situation en France en 1789, après ce détour avec l'actualité du moment qui ne fait que confirmer que rien ne change. En effet, tout d'abord, à cette occasion, ils ont réussi à faire en sorte, que cet événement qui était pour eux au départ un énorme problème (car c'était un danger hautement létal tant pour eux-mêmes que pour le système politique qu'ils utilisaient à l'époque : la royauté dite « de droit divin »), devienne un événement qui leur a permis de remplacer ce système politique par un autre système politique, « la République » : le système politique grâce auquel ils ont à la fois renforcé et sécurisé la mainmise qu'il avait sur le peuple. Comment ? En faisant croire au peuple que c'est lui qui choisit ses dirigeants (le Roi et sa Cour), alors qu'en réalité, avec l'outil principal de « La République » qu'est la « démocratie représentative », le peuple ne choisit pas ses dirigeants parmi des personnes faisant partie du peuple, mais parmi des personnes qui sont mises en avant par cette « aristocratie », et qui toutes sans exception font partie de cette « aristocratie » ; à charge pour les assassins professionnels appelés officiellement « les tueurs de la République », de « faire disparaitre ou suicider » les candidats qui ne faisant pas partie de cette « aristocratie. »

La pratique perdure depuis sans interruption. ARTE y a d'ailleurs consacré une série documentaire dont le titre reprend cette dénomination : « Les tueurs de la République. »

Et, dans un second temps, fort de cette réussite, l'idée suivante leur est venue pour faire en sorte de toujours développer et renforcer leur mainmise sur le peuple :

créer des problèmes au peuple, et se présenter ensuite frauduleusement au peuple, en tant qu'entité ou personne offrant une solution à ce problème.

Alors qu'en réalité, cette soi-disant « solution » au problème, accentue la portée des deux leviers grâce auxquels cette « aristocratie » renforcent la mainmise qu'elle a sur le peuple :

1) la réduction des libertés publiques, des libertés privées, et,
2) l'augmentation des sacrifices que le peuple doit faire, tant en pécuniaire (les impôts) que dans sa chair (mourir à la guerre).. pour que la République perdure.

Les trois « problèmes » les plus souvent utilisés au service de cette stratégie, sont : 1) la guerre militaire impliquant le plus de pays possible, 2) la crise économique et financière, et 3) le risque d'attentats terroristes ou de guerre civile.

Ce sont d'ailleurs ces trois leviers d'orchestration de la peur panique collective (outil prépondérant de la mainmise que cette « aristocratie » a sur le peuple), que les médias activent au principal, depuis l'arrivée au pouvoir d'Emmanuel Macron. Et, quasiment en continu. C'est-à-dire excepté pendant les grands événements sportifs internationaux que furent (dans l'ordre) la coupe du monde de football 2018, les Jeux olympiques 2020, la coupe du monde de football de 2022, puis la coupe du monde de rugby 2023 (car elle avait lieu en France), et les Jeux olympiques 2024. Pourquoi ? Parce que lors de ces grands événements sportifs, la portée de « l'opium du peuple » des temps modernes que sont les distractions sportives, est plus forte que les autres leviers utilisés d'ordinaire. Tout simplement parce que durant ces grands événements sportifs, le peuple fait corps derrière le pays, et donc, de fait, derrière aussi les dirigeants du pays. C'est d'ailleurs bien pourquoi les dirigeants font tout leur possible pour s'approprier les grands événements sportifs. Emmanuel Macron l'avait déjà fait, dans une outrance crasse durant ces deux coupes du monde de football, mais il aura monté le curseur encore plus haut pendant les Jeux olympiques 2024, à savoir en faisant tout son possible pour faire de « ces » jeux, « ses » jeux. Pour gouverner, il faut bien « donner au peuple du pain et des jeux » - Juvenal.

Mais, revenons aux événements d'octobre 1789.

Le 5 octobre 1789, quelques milliers de femmes venues de Paris, mécontentes de la cherté de la vie et de la disette, se rendent à Versailles, et interpellent le roi : Louis XVI. D'anciens combattants sont de la partie. Chacun brandit une arme improvisée. L'Assemblée est envahie et une délégation de femmes se rend auprès du roi. Il les écoute et il promet de ravitailler Paris. Mais, le lendemain, les grilles du château sont forcées, et la foule se rue vers les appartements de la reine. Celle-ci s'enfuit et échappe de peu au massacre. Cependant, plusieurs de ses gardes du corps sont tués. Le roi n'ose pas s'opposer par la force à la sédition. Et, victime de ses hésitations, il se retrouve prisonnier des révolutionnaires et des agitateurs parisiens. Il accepte donc de regagner Paris avec les émeutiers.

Oui. D'où, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, l'instauration à cette occasion de « la République », à savoir pour que plus jamais « l'aristocratie » au pouvoir (officiellement ou non) depuis toujours, ne puisse plus risquer à l'avenir, d'être victime d'une révolte populaire de cet acabit hautement létal, tant pour ses membres que pour elle-même.

Comment ? C'est très simple. « La République » a ajouté ceci au chef de l'État ; un roi jadis imposé par la lignée, remplacé alors par un roi élu (4) : « la garde républicaine. »

Les membres de cette « aristocratie » étant très attachés à la symbolique à travers lequel ils affichent en filigrane l'omniprésence de leur mainmise, et qu'ils appellent pompeusement « l'ésotérisme », cette garde rapprochée du souverain a conservé jusqu'à aujourd'hui sa forme initiale : à cheval.

Et, à cette protection de leur leader officiel, cette « aristocratie » a ajouté, petit à petit, les policiers, les gendarmes, les CRS (compagnies républicaines de sécurité) et récemment les BRAV, à savoir ces autres « gens d'armes » qui eux ont pour mission de protéger les autres membres de cette cabale. D’ailleurs les « gens d’armes » opèrent aussi à cheval, mais à « vapeur » de nos jours. Les autres composantes de ce qu'on appelle à juste titre « les forces » de « l'ordre », puisqu'il s'agit effectivement de l'ordre établi par la force, pour garantir la sécurité du système et la sécurité de ceux qui en profitent au principal : les membres de cette entente collusoire que j'ai appelée ici « aristocratie. » (1)

D'où d'ailleurs le nom commun à tous les organes de coercition civils de cette « aristocratie » : l'ordre des médecins, l'ordre des avocats, l'ordre des architectes, etc. Eux sont censés préserver cet ordre qui n’est qu’une convention, un arrangement, une permutation, tel que j’en avais fait état dans « de l’importance du désordre ». 

Voilà pour les événements d'octobre 1789.

Et puisqu'il faut une fin à un édito, je vais conclure mon propos en vous retranscrivant le message qu'un ami m'a envoyé « en privé », à savoir pour me commenter librement le message qu'un lecteur de France-Soir a posté en commentaire de mon édito précédent. (1)

Le message du lecteur de France-Soir disait ceci : « Quelle honte pour la République ! »
Et voici celui de mon ami : « Non. Pas pour la République : pour la France.

La République, c'est le système imposé au peuple par une confrérie après un chaos provoqué à cet effet. L'imposer au peuple pour « le saigner » jusqu'à la moelle, petit à petit, méthodiquement, et jusqu'à avoir tout détruit. Provoquer un nouveau chaos, et pouvoir ainsi reconduire le processus en se présentant faussement au peuple comme étant son sauveur, l'unique solution à un chaos qui, en réalité, a été provoqué à cet effet par ceux qui tirent les ficelles en coulisses. Ils sont simultanément les maitres de l'affaire et les bénéficiaires effectifs ultimes, aujourd'hui masqués derrière des fondations, qui sous couvert de bonnes œuvres, prêchent pour les entreprises à mission. Une énième instrumentalisation des populations enfermées par des mécanismes de coercition (pass divers, obligation vaccinale, normes) dans des croyances qui s'apparentent à des dérives sectaires à grande échelle permettant, aux maitres de l'affaire, de continuer leur « social business ». J'en veux pour exemple, le fait qu'Emmanuel Macron avait créé son mouvement « la République en Marche », en se gardant bien d'expliquer dans quel sens. Le sens et la mission se révèlent contraires aux intérêts du peuple. L'association BonSens.org, reconnue d'intérêt général est née de ce constat : agir "cum scienca", avec conscience, dans l'intérêt général.

Donc pour la République, ce « coup de grâce » que Michel Barnier va donner dans la vente à la découpe équivalent à une mise à mort de la France que Macron conduit depuis sept ans (en achèvement du travail initié par Pompidou, mis en place par Giscard, institutionnalisé par Mitterrand, poursuivi par Chirac, et dont Sarkozy et Hollande ont accéléré le processus), ce coup de grâce est l'aboutissement d'un cycle supplémentaire. Un cycle de plus durant lequel « la République » a accentué son emprise sur le peuple avec une diminution substantielle des droits fondamentaux, à commencer par celui de la liberté d’expression et la censure. Une énième reconduction du mode de fonctionnement de la République « de France », mais ceci avec cette fois une variante notable : celle-ci intervient à l'intérieur d'un « Parce que c'est notre projet ! » mondial, et qui va impacter de l'entièreté de l'Europe occidentale. »

Ce n'est pas faux. L’inversion accusatoire et les injections paradoxales en sont des outils prépondérants.

 

1) Les aristos se chamaillent  

2) je vous en reparlerai une prochaine fois.

3) et pour valider l'acceptation de « la République », par le peuple, en tant que système politique, sinon le meilleur, du moins « le moins pire » (4), cette « aristocratie » de fait qui sévit dans l'ombre a procédé à ceci : elle a provoqué un chaos au terme de chacun des trois rétablissements du système royaliste (Premier Empire, Second Empire et Restauration), qu'elle a opérés. Des rétablissements qui ont été opérés fidèlement à la stratégie de cette « aristocratie » depuis toujours (à savoir « L'ordre par le chaos »), et en application de la méthode qui a été décidée et mise en place en 1789 suite aux événements d'octobre 1789 : « Tout détruire pour mieux reconstruire. » (5)

4) la mystification politique ultime, que Winston Churchill a parfaitement résumée par cette phrase célèbre qu'il a prononcée, le 11 novembre 1947, à la Chambre des communes (Parlement anglais) : « La démocratie est le pire des systèmes, à l'exclusion de tous les autres. »

5) Emmanuel Macron en a fait état publiquement, le 26 avril 2023, à propos du système de santé :  « Je finirai par là et je vous remercie de cet engagement. On est dans une période où on refonde.

On est en train de réinventer un modèle. C’est plus dur de réinventer quand tout n’a pas été détruit. »

 

NOTA : la version des événements d'octobre 1789 que j'ai donnée ici est un résumé.

Or, livrer aux lecteurs l'exhaustivité des informations sur lesquelles il fonde son propos, étant exigé du journaliste pour respecter la Charte de Munich, je vous en ai rédigé une version longue.

C'est la raison pour laquelle j'ai doté cet édito d'une seconde partie, une suite et fin, dans laquelle, c'est la version plus complète des événements d'octobre 1789 qui figure.

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