30 000 forces de l'ordre mobilisées par Darmanin pour le second tour des législatives
Sous couvert d'un combat contre « l’ultra gauche et l’ultra droite », le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, ne souhaite pas faire l’impasse sur la mobilisation des forces de l’ordre et annonce en déployer 30 000 pour la soirée du 7 juillet, qui promet la confrontation serrée des partis.
Tandis qu’il fait campagne dans le Nord et devance de justesse le Rassemblement national (RN), provoquant le retrait de la candidate du Nouveau Front Populaire (NFP), Gérald Darmanin n’en oublie pas ses fonctions de ministre de l’Intérieur.
Comme le rapporte l’AFP, il ne veut rien risquer pour la soirée fatidique. Selon l’actuel candidat à Tourcoing, l’objectif est que le « désordre » soit jugulé entre « l’ultra gauche » et « l’ultra droite », comme il l’a annoncé sur France 2 ce jeudi 4 juillet. Ainsi, ce sont 5 000 policiers et gendarmes qui sont attendus ne serait-ce que pour couvrir la capitale et sa banlieue.
Après les multiples altercations qu'ont subi certaines candidates aux législatives, telles Prisca Thévenot (Renaissance) ou Marie Dauchy (RN), le ministre alerte sur le fait qu’il « se passe quelque chose qui confine à la libération de la violence ». Une violence qu’il rapproche aux partis politiques en opposition, qui pourraient profiter « de ces résultats pour créer un désordre ». Il affirme par ailleurs que « faire barrage au RN, c'est une nécessité, mais pas au prix de voter pour un candidat de La France Insoumise (LFI) ». Logiquement, pour faire front face à la montée des extrêmes, le choix de raison serait Renaissance. Va-t-elle vraiment renaître ?
En tout cas, la « grande coalition » englobant tout le monde depuis le parti communiste jusqu’aux Républicains n’est, à son sens, pas permise. Gérald Darmanin rappelle son attachement à la droite et s’affirme comme celui « qui soutient le président de la République avec loyauté depuis sept ans ». D’ailleurs, il conclut en affirmant qu’il « aime trop la police » pour accorder un vote en faveur d’un candidat LFI. De quoi certifier sa candidature comme un choix républicain ne faisant pas l’impasse sur la sécurité.
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