Agnès Saal : la réintégration dans la fonction publique de l'ancienne directrice de l'INA créé la polémique
Est-on au premier jour d’un nouveau scandale impliquant l’Institut national de l’audiovisuel (INA) et son ex-directrice Agnès Saal, qui a démissionné le 28 avril dernier?
Petit rappel: suite aux dénonciations d’un "corbeau" à l’intérieur de l’INA, les médias ont révélé qu'Agnès Saal avait dépensé en dix mois 40.000 euros de frais de taxi. Une somme difficilement justifiable pour une fonction où un chauffeur était mis à sa disposition… Pire encore, sur ces frais, 6.700 euros avaient en fait été utilisés par son jeune fils, pour des déplacements qui n’avaient évidemment aucun lien avec les activités de l’INA.
Face à ce scandale, la ministre de la Culture Fleur Pellerin avait adopté une position de fermeté affichée en exigeant la départ de la directrice, ce qu’elle avait donc obtenu. Problème: démission de l’INA ne signifie pas démission du corps de la fonction publique, auquel Agnès Saal appartient. Et c’est ce jeudi 21 justement que l’ancienne directrice de l’INA réintégrait le ministère de la Culture, au poste de "chargée de mission sur les questions de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences". Un retour par la petite porte qui passe très mal et qui suscite les critiques de l’opposition, avec en tête Laurent Wauquiez, le secrétaire général de l’UMP, qui s’est déclaré "choqué" par cette réintégration de la fonctionnaire: "je considère que dans une période où on demande des efforts, il faut de l’exemplarité", a-t-il déclaré sur RTL.
Fleur Pellerin s’en tient pour l’instant à une attirude d’incompréhension apparente de la polémique. La ministre rappelle en effet, d’une part que cette réintégration est "une application du droit de la fonction publique", et d’autre part que le poste de "chargée de mission" qu’occupera Agnès Saal est une fonction sans avantage statutaire et dont la dimension est sans commune mesure avec la direction de l’INA.
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