Alain Juppé appelle à faire barrage au FN pour les législatives dans le Doubs

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AZ
Publié le 03 février 2015 - 08:38
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Alain Juppé.
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Alain Juppé appelle à faire barrage à l'extrême droite.
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Alors que l'UMP est divisée sur le front républicain, Alain Juppé a annoncé sur son blog qu'"il faut faire barrage au Front national". Le maire de Bordeaux estime que le parti de Marine Le Pen est devenu le "principal adversaire politique" de l'UMP.

Alain Juppé a pris Nicolas Sarkozy de vitesse. Alors que le président de l'UMP doit donner la position officielle du parti ce mardi soir, le maire de Bordeaux, qui avait fait savoir qu'il ne s'exprimerait pas d'ici là, s'est finalement prononcé sur le second tour de la législative partielle dans le Doubs qui opposera dimanche prochain la candidate FN Sophie Montel et le candidat PS Frédéric Barbier.

Dans un message intitulé "Dimanche prochain, dans le Doubs…" et posté lundi 2 au soir sur son blog, le maire UMP a récusé le "ni-ni" (ni Parti socialiste, ni Front national, NDLR), qu'entend défendre Nicolas Sarkozy lors du bureau politique de l'UMP. Dans son message, le candidat UMP à la primaire pour la présidentielle de 2017 a indiqué qu'il voterait pour le candidat socialiste invitant à "faire barrage" à l'extrême droite.

"Si j'étais électeur de la 4e circonscription du Doubs, je sais ce qu'en mon âme et conscience je ferais: pour barrer la route à une candidate FN qui croit, entre autres choses, en l'évidente inégalité des races, je ne m'abstiendrai pas, je voterais pour le candidat qui l'affronte, c'est-à-dire le candidat PS", a écrit Alain Juppé sur son blog.

Si le maire de Bordeaux appelle à voter pour le socialiste Frédéric Barbier, c'est qu'il "voit clairement que désormais le principal adversaire politique est devenu le FN". Dans son réquisitoire contre l'extrême droite, Alain Juppé met en garde les électeurs de droite contre une "arrivée aux responsabilités nationales" du FN, qui "n'apparaît plus tout à fait comme une hypothèse d'école" et qui serait "une catastrophe pour notre pays".

Alain Juppé n'est pas le seul à exprimer ses convictions. Il rejoint ainsi la position défendue lundi 2 par la numéro-2 du parti, Nathalie Kosciusko-Morizet, l'ancien ministre et proche de Jean-Pierre Raffarin, Dominique Bussereau et aussi le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde.

Selon un sondage Ifop pour Le Figaro et LCI, 67% des sympathisants UMP plaident pour le "ni-ni" tandis que 19% souhaitent un appel à voter PS et 14% un soutien au FN. 

 

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