Alain Juppé n'est "pas hostile" à la répartition des migrants de Calais dans toute la France
Alain Juppé, maire (Les Républicains) de Bordeaux, candidat à la primaire de la droite, a déclaré mardi sur France Info qu'il n'était "pas hostile" à la répartition des migrants de Calais sur le territoire national.
"J'entends ce que dit Laurent Wauquiez. Qu'est-ce qu'il propose comme solutions?", a déclaré M. Juppé.
"Tous les présidents de région n'y sont pas hostiles, si j'ai bien entendu Xavier Bertrand", poursuit-il.
"D'abord, et le gouvernement ne bouge pas sur ce sujet, il faut remettre en cause les accords du Touquet". "Deuxièmement, il faut bien distinguer ceux qui sont en situation illégale et qu'il faut raccompagner chez eux". Or il n'y a "jamais eu aussi peu de reconduites à la frontière", relève l'ancien Premier ministre.
"Troisièmement, (pour) ceux qui sont demandeurs d'asile nous avons des lois, il faut les respecter (...) Je fais une autre proposition: que les délais d'instruction soient fortement raccourcis", demande le maire de Bordeaux.
"Enfin, il y a le traitement de ceux qui sont là et qui sont en situation légale. Je ne suis pas hostile à ce qu'on les répartisse sur le territoire national: d'abord que ça se fasse en accord avec les maires qui doivent être consultés". Et "il faut que ce soient de petites unités qui soient sous le contrôle des autorités de l'État, pour éviter l'effet d'appel d'air", déclare M. Juppé.
Laurent Wauquiez, président du parti LR par intérim, a lancé vendredi une "pétition" pour dire "non à la création de +jungles+ sur l'ensemble du territoire national", après la décision du gouvernement de répartir les quelque 10.000 migrants de Calais dans des centres en France.
Cette pétition, intitulée "Non au plan de Cazeneuve de répartition des migrants de Calais dans nos régions", est mise en ligne sur le site de LR.
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