Bruno Le Maire : présidence et primaire UMP, "on ne peut pas être juge et partie"

Candidat à la président de l'UMP, Bruno Le Maire était l'invité de France Inter ce lundi matin. Le député de l'Eure est revenu notamment sur le meeting de Nicolas Sarkozy à Bordeaux au cours duquel Alain Juppé s'est fait siffler par des militants.

Meeting à Bordeaux et sifflets contre Alain Juppé

"Ils donnent un spectacle consternant de la droite. Nous sommes en train de retomber dans le vieux piège mortel de la droite qui est la guerre des chefs avec le retour des clans, des divisions, des combats de personnes, alors que nous devrions avoir un combat d'idées".

"J'en appelle aux militants pour qu'ils mettent un terme immédiat à cette guerre des chefs. Je regrette ces sifflets. Ce n'est pas ça, le débat politique".

"Je pense que la droite doit s'affirmer de droite et s'assumer de droite, et je pense que l'UMP doit s'assumer comme le grand parti de la droite républicaine".

"Je pense qu'elle (la droite, NDLR) doit faire preuve de plus de clarté. Cette idée de grand rassemblement sans clivages de gauche et de droite, où l'UMP absorberait l'UDI: c'est le projet de Nicolas Sarkozy, donc je ne comprends pas très bien les sifflets (contre Alain Juppé)".

"Je revendique dans cette campagne de reconstruire une UMP sur les bases de la droite républicaine".

 

La droite et l'Europe

"Je veux une Europe qui se construise sur la base des Etats-nations".

"Je ne comprends pas très bien la cohérence du projet de Nicolas Sarkozy. Comment d'un côté il peut proposer de retirer des compétences à l'Europe et de l'autre, proposer qu'on absorbe le centre qui, lui, est favorable à ce que l'on donne plus de compétences à l'Europe? Tout cela est confus".

"Moi j'assume totalement ma divergence avec le centre sur l'Europe. Je crois à une Europe qui se construit à 18 et pas à 28".

"Je réclame sur la question de l'immigration qu'il y ait une politique européenne beaucoup plus ferme".

"Je suis autonome, je suis libre, je ne suis aligné sur personne. J'essaye juste que mes positions soient les plus cohérentes possibles".

 

Primaire UMP

"Puisque je serai élu président de l'UMP, j'aurai donc la responsabilité d'organiser ces primaires, en tout cas je le souhaite".

"On ne peut pas être juge et partie. Si le président de l'UMP veut être candidat à la primaire, il doit démissionner le jour même. Je veux qu'il y ait incompatibilité entre le poste de président de l'UMP et une candidature à la primaire".