Bruno Le Roux aux frondeurs : "stop, c'est fini on ne joue plus"
Le dîner du CRIF
"J'ai toujours considéré que le dîner du CRIF est un rassemblement des Français, de tous les Français, contre le racisme et l'antisémitisme".
"J'ai regretté les propos de Roger Cukierman. Ceux sur Marine Le Pen étaient approximatifs, ceux sur les jeunes musulmans étaient carrément faux".
François Hollande a parlé de "Français de souche"
"Je n'emploie jamais cette expression. Je bloque systématiquement sur mes différents comptes de réseaux sociaux ceux qui se revendiquent de cela".
"Il reprend une expression, dont on ne voit pas les guillemets puisque c'est un discours, pour ne pas stigmatiser".
"Je récuse tout comme lui cette expression qui a été utilisée là pour montrer le vocabulaire qui montre du doigt les jeunes musulmans notamment. Il n'y a que des Français".
Le bureau national du PS
"C'est l'heure de la clarté et de la fermeté. C'est normal que le Premier secrétaire du parti que nous représentons à l'Assemblée agisse".
"Certains s'affranchissent de certaines règles, je parle de règles de débat et de vote, et je pense que le Premier secrétaire est fondé de rappeler avec fermeté tous ceux qui disent +mais on ne savait pas+, +on ne pensait pas+, et mettre fin à l'individualisme".
"L'individualisme des uns prend aujourd'hui le pas sur nos règles collectives".
"Je n'ai jamais été partisan de la sanction. J'appelle à la responsabilité".
"Il est normal que le parti socialiste dise +stop, c'est fini on ne joue plus+".
"La responsabilité doit être partagée: il faut fixer les règles. Nos textes fixent une liberté d'expression totale mais quand une décision a été prise elle s'impose à tous. C'est le règlement du PS et du groupe".
"J'ai fait, mardi dernier, voter la position du groupe. Sur les 20 heures de débat attribuées au groupe PS, plus de la moitié a été utilisée par les frondeurs, afin qu'ils puissent s'exprimer. C'est là où je trouve leur comportement individualiste et irresponsable".
"A trente ou quarante on ne peut pas avoir raison contre 200 députés, raison contre le gouvernement".
"Il y a là des petites manœuvres qui ont à voir avec des préparations de congrès. Leurs arguments sont quelquefois très éloignés de l'intérêt des Français".
"Certains avaient un avis avant même d'avoir lu la loi Macron, et n'en ont pas changé. La plupart n'a d'ailleurs pas participé activement au débat parlementaire".
"Je suis soutenu par une très large majorité des députés du groupe".
"Certains disent +on ne peut pas contraindre un parlementaire+. Non, on ne peut pas les contraindre à adhérer ni à un groupe, ni à un parti politique. Il y a des règles, quand on adhère à une organisation, on les accepte".
"Les statuts nous engagent quand nous adhérons. Certains sont heureux d'afficher le logo PS lors des élections et ils pourraient s'en extraire car ils pensent que c'est mieux pour être invité dans les émissions de radio?".
"Il y a un nivellement par le bas sur les questions essentielles et des questions de postures qui ont peu à voir avec le service des Français".
Benoît Hamon a-t-il encore sa place au PS?
"Bien entendu".
L'emploi du 49-3
"Je regrette la méthode, qui nous fait parler de comment nous avons fait adopter la loi plutôt que du contenu, ça c'est un problème. S'ils (les frondeurs, NDLR) avaient eu un comportement responsable, nous parlerions aujourd'hui transports en autocar, ouverture du capital des aéroports et de la façon dont les Français seront protégés, par exemple sur le travail du dimanche".
Certains frondeurs disent que ce sont eux les "vrais" socialistes
"Il y a des débats permanents. Durant les débats (sur la loi Macron, NDLR) l'hémicycle a parfois ressemblé à une réunion du PS, la droite nous l'a fait remarquer! Il n'y a aucun couvercle".
"Le vrai parti socialiste c'est celui des militants, qui vont trancher au prochain congrès".
"Trente députés, qui pensent d'ailleurs quelque fois des choses très différentes, doivent imposer aux 260 autres leur point de vue? Où cela finit-il? Certains répondent +quand on changera de Premier ministre+! Où vivent-ils?".
La réforme du dialogue social
"(Je souhaite) un vrai rassemblement sur une loi utile au dialogue social".
"Nous avions dit aux partenaires sociaux de discuter, ça a échoué, l'Etat reprend la main".
"Je suis confiant, comme dans tous les débats sociaux, je ferai en sorte que tous les partenaires sociaux soient entendus et écoutés. Le gouvernement, qui travaille de son côté à essayer de trouver un compromis, et le Parlement doivent aider à cela".
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