Bruno Le Roux : les cambriolages et les homicides "en hausse" sous le quinquennat
Les cambriolages et les homicides sont en hausse depuis 2012, mais le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux a voulu retenir ce jeudi 19 une "tendance globale à la baisse" de la délinquance depuis le début du quinquennat, lors de la présentation du bilan 2016.
Depuis le début du quinquennat, "il y a une tendance globale à la baisse des principaux indicateurs statistiques" de la délinquance, a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse place Beauvau où il s'est montré d'une grande prudence sur ce sujet sensible à l'approche de l'élection présidentielle.
Le dernier bilan sécuritaire du quinquennat est cependant marqué par une hausse de 11% -hors attentats- des homicides (802 morts hors attentats contre 724 en 2015 pour un total de 892 morts en 2016 et 872 en 2015). Il se traduit également par une hausse "sensible" de 4% des cambriolages par rapport à l'année précédente, a indiqué le ministre appelant à "renforcer notre action". Ils avaient augmenté de 18%, selon lui, entre 2008 et 2012.
Le gouvernement avait été attaqué à ses débuts sur ce sujet et avait lancé un plan afin de les enrayer. "Aujourd'hui la tendance est à la stabilisation", a insisté M. Le Roux. Il a également relevé la hausse des vols sans violence (+ 2%) ou des coups et blessures volontaires (+ 1%).
"Il y a une montée de la violence dans notre société", a-t-il commenté, s'en prenant à la "précédente législature" qui a "réduit" les effectifs des forces de l'ordre en dépit de ce phénomène persistant.
Les vols à main armée ont diminué (- 12%), ainsi que les vols violents sans arme (- 4 %) et ceux liés aux véhicules. Ces chiffres ont été rendus publics mercredi 18 au soir par son service statistique.
Il a rendu hommage aux forces de l'ordre qui ont vécu une "année intense" entre lutte contre le terrorisme et Euro de football. "La délinquance du quotidien est aujourd'hui une priorité absolue", a fait valoir le ministre "au même rang" que celle "contre le terrorisme". 290 filières d'immigration clandestines ont été démantelées en 2016, a-t-il également annoncé (250 en 2015).
Le ministre, qui à l'issue de ce bref bail place Beauvau, veut laisser un "bel outil (...) en marche", a indiqué qu'il "aura à cœur de participer" au débat sécuritaire dans la perspective de la présidentielle.
Il a par ailleurs refusé "d'ouvrir le débat" de la dépénalisation du cannabis, qui est l'un des thèmes de discussion de la primaire organisée par le PS.
"Ma responsabilité, c'est de faire appliquer la loi", a dit le ministre. "Je ne ferai pas de proposition autre que de donner des éléments objectifs dans ce débat".
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