Centrale nucléaire : EDF porte plainte après le passage de drones au-dessus de ses sites

Auteur(s)
Victor Lefebvre
Publié le 30 octobre 2014 - 10:17
Mis à jour le 05 novembre 2014 - 18:46
Image
Un drone civil en vol
Crédits
©Delair Tech
Des aéronefs suspects ont été repérés au dessus de sept centrales nucléaires.
©Delair Tech
EDF a révélé ce mercredi que sept centrales nucléaires ont été survolées par des drones. Un manège très suspect, même si ces appareils ne semblent pas représenter une menace immédiate.

Sept centrales nucléaires ont été survolées par des "aéronefs assimilables à des drones" durant le mois d’octobre. L’information a été rendue publique ce mercredi par EDF. Le fournisseur d’énergie a d’ailleurs déposé plainte à chaque fois qu’un appareil a été repéré, une dizaine de fois en tout.

EDF a précisé que ces survols sont "sans conséquences sur la sûreté ni le fonctionnement des installations". Les sites de Creys-Malville (Isère), Gravelines (Nord), Chooz (Ardennes), Cattenom (Moselle), Nogent-sur-Seine (Aube), Blayais (Gironde), et Bugey (Ain) sont concernées.

Les regards se sont tout d’abord tournés vers la virulente association écologiste Greenpeace, coutumière des coups d’éclat pour dénoncer les dangers du nucléaire. A plusieurs reprises ces dernières années, ses militants s’étaient introduits dans des centrales pour mettre en lumière les défauts de sécurité. En mai 2012, l’un d’eux avait réussi à atterrir en parapente sur le site de la centrale de Bugey. L’association nie cependant toute implication dans l’opération des drones et demande une enquête sur ces "survols suspects".

La thèse d’actes isolés semble peu probable puisque, selon l’ONG, certaines centrales auraient été survolées simultanément, de même que le site du Commissariat à l’énergie atomique de Saclay (Essonne).

Le survol des centrales nucléaires est interdit dans une "bulle" de cinq kilomètres de diamètre et de 1.000 mètres de hauteur. Leur protection est sous la responsabilité de l’Armée de l’air. La question de la résistance des centrales à un crash aérien est un des points chauds qui oppose les pro et anti-nucléaires. L’accident d’un petit avion devrait être supporté par les bâtiments, les conséquences d’une attaque suicide avec un gros porteur génère plus de débats.

Les drones civils, légers et non-armés ne constituent donc pas a priori une menace physique. Mais leur manège n’en est pas moins inquiétant. Certains peuvent en effet transporter des objets de taille modeste ou être équipés de caméras.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.