Chez les Républicains, Sarkozy n'est plus le chef, constate la presse
La primaire chez les Républicains est de plus en plus "encombrée" de candidats, qui tous sapent l'autorité de Nicolas Sarkozy, désormais président d'une "coquille vide", commente la presse de ce lundi 15.
"S'imposer en chef, Nicolas Sarkozy ne le peut plus. Aucune allégeance d’aucune sorte chez ses adversaires en interne" qui "ont rivalisé d’insolence, ce week-end", constate Cécile Cornudet dans Les Echos.
Exemple: Jean-François Copé se déclarant candidat pour la primaire sur France-2 au moment où l'ancien chef de l'Etat s'exprimait sur TF1. "Contre Sarkozy, Copé retrouve l'instinct primaire", s'amuse d'ailleurs à titrer Le Parisien.
Avec ce nouveau prétendant, "voici l’horizon de cette primaire à droite subitement très encombré", note dans La Nouvelle République du Centre Ouest Denis Daumin, pour qui "la campagne tout juste entamée ressemble déjà à la mêlée brouillonne du combat des chefs dans Astérix". Le président du parti est d'ailleurs de moins en moins chef, si l'on en croit les commentateurs.
Nicolas Sarkozy a bien tenté, lors du conseil national de ce week-end, "d’utiliser son pouvoir de chef du parti Les Républicains pour dominer ses concurrents engagés dans la bataille de la primaire", souligne Alain Auffray dans Libération. Le président des Républicains a présenté les grandes lignes d'un "projet collectif"... en l'absence de ses rivaux.
Dans Sud-Ouest, Bruno Dive rappelle que "l’ancien chef de l’Etat comptait faire de la présidence du parti un atout majeur pour la reconquête de l’Elysée", mais "ses rivaux, les Juppé, les Fillon, les Le Maire, sont en train de transformer l’appareil des Républicains en coquille vide".
Pour Bruno Mège (La Montagne/Centre France), "l'épisode montre bien (...) que ses rivaux vont de plus en plus s'en prendre à la double casquette de l'ancien président, à la fois numéro un de LR et candidat non déclaré officiellement à la primaire".
"Qui est Nicolas Sarkozy, le président des Républicains ou le candidat à l'élection présidentielle? Les deux à la fois. Et c'est ce qui complique le jeu à droite", explique Guillaume Tabard dans Le Figaro. Résultat: "la défiance vis-à-vis du patron est patente" et "Nicolas Sarkozy n’est plus si fin manœuvrier", estime Alain Dusart dans L'Est Républicain.
"Un individualiste patent, habitué à donner des ordres et à n’écouter que lui-même, voire une poignée de conseillers en cour, peut-il se transformer en capitaine modèle d’une équipe, chantre du collectif?", fait mine de s'interroger Laurent Bodin dans L'Alsace.
Pour Yann Marec du Midi libre, "Nicolas Sarkozy, rasséréné par ses centaines de signatures paraphées au bas de son livre, mésestime le degré de rejet à son endroit".
Se gardant d'enterrer complètement les chances de succès de l'ancien président de la République, Patrice Chabanet ne peut que sobrement conclure dans Le Journal de la Haute-Marne que "cela devient de plus en plus difficile pour Nicolas Sarkozy".
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