Conflits d’intérêt d’Éric Dupond-Moretti, le Garde des Sceaux désormais protégé de tout soupçon !
En signant un décret interdisant à son garde des Sceaux de prendre connaissance de certains dossiers, le Premier Ministre entend bien en finir avec ces soupçons récurrents de conflits d’intérêt.
Depuis sa prise de fonction en tant que Ministre de la Justice, le 7 juillet dernier, Eric Dupond-Moretti est la cible d’attaques constantes des magistrats, qui soulignent d’éventuels conflits d’intérêt. L’affaire du Parquet National financier (PNF) concentre une grande partie de ces soupçons, puisque le Ministre faisait partie des « victimes » de la surveillance ordonnée des fadettes tout en participant à l’adoption des sanctions à appliquer aux trois magistrats incriminés.
Les déclarations de bonne intention du Garde des Sceaux n’ont pas suffi
Pourtant, le Ministre a multiplié les déclarations de principe, promettant de lutter contre ces éventuels conflits d’intérêt. Le 12 octobre, il s’engageait même, dans une vidéo publiée sur Facebook, à transmettre sans délai les conclusions du rapport d’enquête sur les 3 magistrats incriminés au Premier Ministre.
Et ce n’est pas la seule affaire, qui pose question rendant l’action du Ministre plus que difficile. Les débats autour du Garde des Sceaux se cristallisent sur ces problématiques, masquant notamment la hausse record du budget de la Justice pour 2021 (+8 %). Au début du mois d’octobre, la Haute Autorité pour la Transparence interpellait même le Ministre pour connaitre les « mesures prises pour ne pas se retrouver en situation de conflits d’intérêts ».
La question ne se posera plus désormais, puisque le 23 octobre, Jean Castex a signé un décret interdisant à son Garde des Sceaux de connaitre ces éléments mettant en cause un magistrat dans une affaire où le Ministre a été engagé. Le décret étend même cette interdiction aux affaires suivies par l’ex-associé du Ministre, Me Antoine Vey.
Trois mois après sa nomination, le Garde des Sceaux va enfin pouvoir concentrer sa communication sur les actions entreprises, et non plus sur les défenses à apporter aux attaques des magistrats et de la presse.
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