Elections départementales : "Clichy à gauche contre l'austérité" se pose en alternative au Parti socialiste

Auteur(s)
MM
Publié le 12 mars 2015 - 16:35
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La liste "Clichy à gauche contre l’austérité".
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De gauche à droite: Audrey Bibas (PRG, suppléante), Jean-Luc Brachet (PRG), Claire Riou (PCF) et Nicolas Monquaut (PCF, suppléant) de la liste "Clichy à gauche contre l'austérité".
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Les élections départementales du 22 et 29 mars prochain s'annoncent serrées à Clichy-la-Garenne dans les Hauts-de-Seine. Une liste commune du PRG et du PCF tente de porter une voix de gauche alternative contre l'austérité.

Pour ses premières élections départementales depuis la réforme des conseils généraux en février 2013, la ville de Clichy dans les Hauts-de-Seine a également vu naître une nouvelle alliance plutôt étonnante de prime abord. En effet, le Parti radical de gauche (PRG) et le Parti communiste français (PCF) vont, pour la première fois, présenter une liste commune à ces élections, "Clichy à gauche contre l'austérité".

L'objectif affiché est simple, incarner une alternative à gauche, contre plusieurs listes de droites, une liste d'alliance Front de gauche-EELV et une liste PS menée par l'actuel maire de Clichy, Gilles Catoire (dont l'élection est suspendue à une décision du conseil d'Etat).

Comme l'affirme à FranceSoir Jean-Luc Brachet, candidat PRG et binôme de Claire Riou (PCF), "la politique actuelle du gouvernement, prônant l'austérité à outrance, place finalement le PRG à gauche du Parti socialiste, il n'y a aucune difficulté à nous allier avec le Parti communiste". "A l'heure actuelle la liste PS n'est pas une voix de gauche, je préfère que les Clichois entendent une vraie voix de gauche, quitte à perdre ce canton", ajoute-il. Cette alliance, c'est finalement une phrase de l'ancien président du Conseil Edgar Faure, et grand-père de Rodolphe Oppenheimer le directeur de campagne de cette liste, qui la résume: "la parole d'un communiste vaut mieux qu'un accord avec les socialistes".

Riche de son expérience au sein de l'Office public d'habitat de Clichy dont il est le vice-président, Jean-Luc Brachet entend remettre "les rapports humains au centre de la politique locale, loin du clientélisme et du communautarisme tels qu'ils peuvent être pratiqués dans ce canton".

"Nous ne sommes pas là pour faire de promesses que nous ne pourrons pas tenir, la seule chose que nous pouvons promettre aux électeurs c'est: +quelle que soit la difficulté de vos problèmes, nous nous battrons pour les résoudre+", explique-t-il. Et d'ajouter: "je suis prêt à toutes les batailles pour aider les gens. Vous vous rendez compte qu'à Clichy, des retraités logés dans le parc social de la ville doivent aller se nourrir aux Restos du cœur? C'est intolérable".

Le projet de cette liste est résumé par Jean-Luc Brachet: "nous sommes aux portes de Paris et proches de la Défense, nous ne voulons plus que les gens viennent dormir à Clichy pour travailler ailleurs, nous voulons apporter de la vie culturelle, sociale et économique à Clichy. On ne parle pas d'amener Vuitton à Clichy mais simplement la FNAC, ce serait déjà un grand pas". La défense du service public (et notamment l'hôpital, l'éducation et les transports) représente le point fort du programme de cette liste: "une chose toute bête, le relèvement du plafond de la carte Améthyste de la RATP (titre de transport annuel destiné aux personnes âgées ou invalides, NDLR) va priver de nombreux usagers de ce droit et ainsi leur capacité de déplacement. Nous voulons lutter contre cela", explique Jean-Luc Brachet.

"Nous ne voulons plus être le parent pauvre de Paris et des Hauts-de-Seine", dit de son côté Rodolphe Oppenheimer. Et d'ajouter qu'"on voit trop de communes ne pas respecter la loi SRU (loi relative à la solidarité et au renouvellement urbain, qui impose 25% de logement sociaux dans les communes de plus de 3.500 habitants, NDLR) et dire +on va envoyer tout ce beau monde à Clichy+".

 

 

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