Enfants morts dans l'accident à Millas : un dysfonctionnement du passage à niveau ?
Une trentaine d'enquêteurs ont été mobilisés dès jeudi 14 au soir à Millas, dans les Pyrénées-Orientales, après la terrible collision survenue entre un bus scolaire et un TER sur un passage à niveau.
Une enquête en flagrance a été ouverte pour "homicides et blessures involontaires" et devra, en plus d'éclaircir les circonstances du drame, établir les responsabilités de chacun, que ce soit de la conductrice du bus, celui du train ou de la SNCF.
Quatre enfants ont été tués et alors que toutes les victimes n'avaient pas encore été identifiées dans la soirée de jeudi soir, les premières questions sur un éventuel dysfonctionnement des barrières de sécurité et/ou des signaux se sont posées.
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"Il est largement prématuré d'indiquer si les barrières étaient levées ou baissées", avait déclaré jeudi soir à la presse le procureur de la République Jean-Jacques Fagni.
De son côté, Elisabeth Borne, la ministre des Transports qui s'est rendue sur place avec le Premier ministre après avoir appris le drame, a appelé chacun à la plus grande prudence ce vendredi 15 au matin sur Europe 1, expliquant que "dans 98% des cas", ce type d'accidents était dû à une "faute de sécurité routière". Une erreur humaine pour résumer.
Les barrières étaient-elles baissées, oui ou non? Impossible pour l'heure de répondre à cette question, sur laquelle les témoignages divergent. Selon la SCNF, des témoins ont assuré que "le passage à niveau a fonctionné normalement".
Mais une jeune fille qui se trouvait à bord du bus a assuré à L'indépendant que si le bus avait pu passer, c'est parce que les barrières n'étaient pas baissées.
C'est l'un des plus graves accidents de la route de ces dernières années impliquant des enfants. Le drame de Millas, petite commune proche de Perpignan (Pyrénées-Orientales) a fait au moins quatre morts, des gamins à peine adolescents, et une vingtaine de blessés dont 10 sont dans un état d'urgence absolue, selon les derniers bilans officiels disponibles ce vendredi matin. Et qui pourraient encore, donc, s'alourdir.
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Le drame a suscité une très vive émotion dans toute la France et jusqu'au plus haut niveau de l'Etat, Emmanuel Macron ayant en personne réagi dès jeudi en fin d'après-midi. Le Premier ministre s'est notamment rendu sur place. Dans la petite commune de Saint-Féliu-d'Avall, d'où sont originaires toutes les petites victimes.
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