Etat d'urgence : le FN votera sa prolongation qu'en cas de durcissement du texte
Les députés FN Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard ne voteront la prolongation de l'état d'urgence qu'en cas de durcissement du texte et attendent les "déclarations" et les "mesures annoncées" par le ministre de l'Intérieur pour se positionner. "Nous avons le sentiment que le gouvernement se cache derrière cet état d'urgence (...), c'est pourquoi nous allons attendre de voir les déclarations du ministre avant de prendre notre position de vote", a déclaré Marion Maréchal-Le Pen lors d'une conférence de presse conjointe avec Gilbert Collard à l'Assemblée nationale.
Ce vote dépendra "de ce que le ministre (Bernard Cazeneuve, NDLR) met dans cet état d'urgence, et également des mesures qu'il annonce à coté de cet état d'urgence", a expliqué la députée du Vaucluse. Le texte sera défendu par le Premier ministre Manuel Valls. "L'Etat d'urgence peut avoir son efficacité si tant est qu'elle s'inscrit dans une réponse beaucoup plus globale sur la politique pénale, la politique carcérale, la politique migratoire (...)", a-t-elle insisté.
Les députés frontistes vont donc "interpeller le gouvernement et les parlementaires, à travers plusieurs initiatives parlementaires", et "certaines" mesures conditionneront leur vote, a-t-elle précisé. Ils vont notamment déposer "une résolution pour la suspension immédiate de l'espace Schengen, afin de préparer la sortie de ces accords". Pour Marion Maréchal-Le Pen, cette mesure est "incontournable" et donc une "condition" nécessaire au vote sur la prolongation de l'Etat d'urgence.
Ils déposeront aussi des propositions de loi, déjà formulées auparavant, pour "modifier la politique migratoire", en supprimant notamment le droit du sol et le regroupement familial, en réformant de manière "drastique" le droit d'asile et les conditions de naturalisation, ou en "élargissant les possibilités de déchéance de nationalité", notamment aux "personnes naturalisées qui ont commis des crimes ou des délits particulièrement graves", a précisé Marion Maréchal-Le Pen. Ces propositions incluront également "la remise en place de la double peine", c'est-à-dire l'expulsion du territoire "en cas de condamnation pour des étrangers dans le cas de crimes ou de certains délits".
Enfin, les députés FN déposeront "une pétition parlementaire demandant la dissolution de l'UOIF" et demanderont la mise en place de deux commissions d'enquête parlementaire, l'une pour "assurer le suivi des mosquées radicales et des associations radicales" et l'autre sur "le financement du culte musulman en France".
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