Euro 2016 : "nous sommes prêts à accueillir le monde", dit Thierry Braillard
A trois mois de l'ouverture de l'Euro 2016, le 10 juin prochain avec le match France-Roumanie au Stade de France, le secrétaire d'Etat chargé des Sports Thierry Braillard fait le point sur l'organisation de la compétition. Pas d'inquiétude, selon lui: "la France doit être à la hauteur, elle le sera", assure-t-il à FranceSoir à propos de cette compétition dont il veut avant tout faire "une grande fête populaire, partout et pour tous" en dépit de la menace terroriste.
L'Euro 2016 débute dans très exactement trois mois, le 10 juin. Etes-vous prêt? Que reste-t-il encore à organiser?
"L’événement approche à grand pas, et la France est prête. L’Euro 2016 sera un événement hors normes, avec 51 matches joués par 24 sélections, 2,5 millions de spectateurs cumulés… Les quelques mois qui nous séparent du coup d’envoi de la toute première rencontre –France-Roumanie– sont déterminants. L’Etat, l’Euro SAS, la Fédération française de football et les villes hôtes travaillent de concert pour la réussite de cet événement, et ce depuis des mois. La France doit être à la hauteur, elle le sera. L’Etat s’est mobilisé pour l’Euro: en particulier pour que soit assurée la sécurité de l’événement, grâce au dispositif conçu par le ministère de l’Intérieur. Des milliers d’emplois seront créés grâce à l’Euro 2016, dans le secteur de l’hôtellerie-restauration, de la sécurité, de l’accueil. Nous avons souhaité que cet événement soit un moment privilégié pour rapprocher les demandeurs d’emploi les plus éloignés du marché du travail. C’est l’objet de l’accord-cadre sur l’emploi, que j’ai signé avec Myriam El Khomri, ministre du Travail de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social. Nous sommes prêts à accueillir le monde".
La menace terroriste est à son plus haut niveau. Comment sera assurée la sécurité des supporters et spectateurs qui se rendront au stade ou se réuniront devant les écrans géants dans les "fans zones", comme toujours lors de compétitions aussi importantes?
"Rien ne doit être laissé au hasard en matière de sécurité. Avec Patrick Kanner (ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports), nous travaillons étroitement avec Bernard Cazeneuve (ministre de l'Intérieur) pour qu’aucun risque ne soit pris en la matière. Le dispositif conçu sous l’égide du ministère de l’Intérieur prévoit la systématisation des palpations de sécurité pour accéder aux stades et aux fans zones, des mesures de vidéo-surveillance, la mise en place possible de systèmes de détection corporelle de métaux, la mise en œuvre de mesures de régulation des flux aux abords des entrées des fans zones afin d’éviter les regroupements devant les entrées et, enfin, l’interdiction d’entrer avec des sacs volumineux ou des bagages, et la mise en place de services de consignes surveillées. La sécurité des fans zones est un enjeu majeur: elles accueilleront au total sept à huit millions de visiteurs. Ce dispositif a été conçu avec l’ensemble des parties prenantes (le club des sites, la SAS-Euro 2016, notamment), il est ajustable en fonction de la situation. Ces précautions sont prises pour que l’Euro soit synonyme d’une grande fête populaire, partout et pour tous".
Vous ambitionnez de faire de l'Euro une "grande fête populaire", un peu comme l'a été le Mondial 1998. Comment comptez-vous associer la population? Des événements en marge de la compétition sont-ils prévus, et sous quelle forme?
"Le gouvernement s’est mobilisé autour de l’Euro 2016. Au-delà de la programmation mise en place par les villes hôtes, le président de la République a désigné des ambassadeurs de l’Euro 2016, +Les Onze Tricolores+, chargés d’amplifier la mobilisation collective dans toutes les thématiques de la vie économique et sociale. Vous verrez que d’autres initiatives portées dans le domaine de la culture, de la citoyenneté, de l’éducation, prolongeront l’événement.
"Le dispositif +Tous prêts+, lancé par le ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, a aussi permis l’achat de 20.000 places sociales qui seront distribuées aux structures associatives et collectivités portant un projet en lien avec l’Euro 2016. Nous nous consacrerons à encourager tout ce qui a été fait, notamment pour la promotion de la citoyenneté, du lien social et du sport pour tous".
A propos de ce programme "Tous prêts!" (PRETS pour "Plaisir, Respect, Engagement, Tolérance et Solidarité"), pourquoi dédier ce programme spécifiquement aux publics en difficulté?
"Pour que l’Euro 2016 soit une grande fête, personne ne doit s’en sentir exclu. Pour cela, assister à un match ne doit pas être un luxe. Nous avons lancé le programme +Tous Prêts+ afin de permettre à 20.000 jeunes d’assister à une rencontre pendant la compétition. Parmi eux, 1.000 viendront des Outre-mer, et il faut rappeler que ma collègue George Pau-Langevin, ministre des Outre-mer, s’est associée à cette démarche. Ce ne sera pas un seul grand événement: +Tous Prêts+ sera décliné sur d’autres événements sportifs à venir en France. Ces grands événements ne doivent pas être réservés à une élite. J’y tiens beaucoup".
Enfin, un pronostic sur le parcours des Bleus pendant cette compétition?
"Je souhaite que l’histoire se répète: quand la France a organisé l’Euro en 1984 ou la Coupe du Monde en 1998, elle a gagné. Alors…"
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