François Fillon crie au complot et contre-attaque

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VL
Publié le 09 novembre 2014 - 11:28
Mis à jour le 12 novembre 2014 - 11:15
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Nicolas Sarkozy et son Premier ministre François Fillon en juin 2011.
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©Reuters
François Fillon, alors Premier ministre, et Nicolas Sarkozy, en juin 2011.
©Reuters
François Fillon persiste et signe. Il n'a jamais demandé à l'Elysée d'accélérer les poursuites visant Nicolas Sarkozy. Des allégations qui, pour l'ex-Premier ministre, sont destinées à l'affaiblir dans sa quête de la présidence de la République.
"Boules puantes", "mensonges", "diffamation", "complot"… François Fillon ne mâche pas ses mots et a décidé d'être clair dans sa défense dans ce qui est devenu une nouvelle affaire embarrassante pour l'UMP. L'ancien Premier ministre aurait, selon deux journalistes du Monde, demandé à Jean-Pierre Jouyet, Secrétaire d'Etat sous les gouvernements Fillon-1 et 2  et aujourd'hui Secrétaire général de l'Elysée, de "taper" sur Nicolas Sarkozy dans les affaires qui lui sont reprochées, notamment ses dépassements de frais de campagne.
 
François Fillon a décidé de porter plainte en diffamation contre Le Monde et les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Ceux-ci affirment détenir des enregistrements dans lesquels Jean-Pierre Jouyet confirme leur histoire.
 
Vendredi 7, François Fillon avait d'abord sur RTL balayé cette question: "En tout cas il n'y a aucun enregistrement des propos de François Fillon". Dans une interview accordée au Journal du Dimanche ce dimanche, le candidat assumé à la présidentielle a ajouté que si de tels propos avaient en effet été tenus, "ce serait une affaire d'Etat d'une extrême gravité". Ces enregistrements ne seraient, pour François Fillon, que la preuve d'une "tentative de déstabilisation d'un responsable de l'opposition". Seul un complot peut, pour lui, expliquer cette affaire. 
 
Ayant endossé le costume de l'homme intègre, jamais mis en cause -contrairement à Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé-, François Fillon renchérit: "En trente ans, mon nom n'a jamais été associé à une affaire ou un comportement contraire à l'éthique. J'ai toujours respecté mes adversaires politiques et, a fortiori, les membres de ma famille politique".
Selon les journalistes du Monde, François Fillon aurait dit à Jean-Pierre Jouyet le 24 juin dernier dans un restaurant parisien: "Si vous ne tapez pas vite, vous allez le (Nicolas Sarkozy) laisser revenir". "Qui peut imaginer cette scène?", rétorque l'ancien Premier ministre dans le JDD
 

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