François Hollande annonce une taxe sur les transaction financières "au plus tard en 2017"
La fin de vie
"C'est une des questions les plus graves, celle de la mort. J'ai pris un engagement et j'ai voulu qu'une réflexion soit engagée. Il faut une solution de rassemblement. J'en suis arrivé à la position suivante: nous ne pouvons pas rester à la loi actuelle. Il faut que la volonté des malades soit respectée".
"La seconde avancée, même s'il n'y a pas eu de directives anticipées, est en situation de souffrance et de maladie incurable, il y a la possibilité de faire entrer le patient en sédation profonde. Puis d'arrêter les traitements, pour aller vers la fin de vie, la mort".
"Je pense que c'est la bonne position. Il ne s'agit pas de suicide assisté, qui serait l'ouverture d'un droit de demande de la fin de vie par euthanasie ou suicide assisté. Peut être y aura-t-il une nouvelle étape plus tard, mais ce n'est pas d'actualité".
Les conditions de travail à France Télévisions
"Quand des personnes en viennent à mettre leur vie en cause pour leur travail (l'auditeur évoque deux suicides dans l'entreprise récemment, NDLR) c'est inacceptable. Cela ne l'est pas dans une entreprise publique, ni nulle part. Je suis en alerte par rapport à ces situations".
Pourquoi ne pas voter la taxe Tobin?
"C'est un combat, une lutte. Je l'ai engagé: la taxe sur les transactions financières va être mise en œuvre car 11 pays européens se sont mobilisés pour. Il y a des pressions, mais j'ai demandé au ministre de l'Economie Michel Sapin de réunir ses homologues des 11 pays concernés pour mettre en place cette taxe d'ici à 2017 au plus tard dans ces 11 pays avec une assiette la plus large possible".
"Elle servira à être mise au service du climat. Beaucoup de pays émergents ne sont pas prêts à mettre des moyens, car ils disent ne pas les avoir. Il faut trouver 100 milliards. Une partie, peut être la totalité, de cette taxe pourrait aller aux fonds verts".
Fermer Fessenheim?
"Oui, les études sont en cours, les procédures engagées, je m'y suis engagé. Je ne vise pas Fessenheim en particulier, mais c'est la plus vieille centrale. Avec le plafonnement du nucléaire prévu par la loi sur la transition énergétique, il faudra fermer une centrale".
La jeunesse
"La force de la France c'est sa jeunesse, sa démographie. Notre jeunesse peut être un atout de croissance, de renouvellement. J'ai introduit les dispositions pour accompagner et former 50.000 jeunes et les mener vers l'emploi. Pour les autres, je veux une vraie réforme de l'école, avoir moins de décrocheurs, bien répartir les moyens, former les professeurs".
"Sur l'emploi des jeunes, le pacte de responsabilité a aussi un volet qui les concerne (…). C'est quand même un comble que les jeunes et les plus âgés soient les plus précarisés".
La lutte contre le FN
"Quand on commence à douter de soi même et à se méfier de tout, on ne peut pas gagner. Les forces extrêmes veulent détruire ce que nous sommes, faire que la France ne soit plus la France. Il faut affirmer ce que l'on est. Etre plus à gauche ou moins à gauche? Il faut déjà être des républicains".
"Il faut qu'on soit fort économiquement et moralement. C'est quand la gauche est forte moralement qu'elle peut rassembler et être forte électoralement".
Le livre de Michel Houellebecq
"Je le lirai. Mais ce qu'on pense être une audace littéraire n'est qu'une répétition. Il y a toujours eu la tentation du pessimisme, du déclin… C'est de la littérature et je laisse les auteurs s'exprimer comme ils l'entendent. Mon rôle est de ne pas se laisser dévorer par ce climat, cette angoisse. La France a été occupée, elle sait ce que c'est. Mais qu'est ce qui a fait qu'on a su résister? Quelles sont les forces positives? C'est sur elles que je veux m'appuyer".
Thomas Piquetty refuse la légion d'honneur
"C'est un économiste reconnu. Il n'a pas voulu de la légion d'honneur, c'est son choix. Certains sont heureux de la recevoir. J'ai rencontré une jeune infirmière contaminée par Ebola, soignée en France et qui a décidé de retourner auprès des malades. J'ai voulu la distinguer car c'est là le plus beaux des engagements, l'engagement pour les autres".
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