François Hollande de retour à Florange

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JmC
Publié le 24 novembre 2014 - 08:09
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François Hollande Florange en septembre 2013.
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©Emile/Sipa
François Hollande Florange en septembre 2013.
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Comme il l'avait promis, François Hollande effectue ce lundi sa visite annuelle à Florange (Moselle), où ArcelorMittal a fermé ses hauts-fourneaux.

C'était l'une de ses promesses de campagne: revenir chaque année à Florange (Moselle). François Hollande rencontre ce lundi 24 les ouvriers d'ArcelorMittal, dont les hauts-fourneaux ont été fermés, et va tenter de leur redonner un semblant d'espoir.

C'est la troisième fois en trois ans que le chef de l'Etat se rend sur place. Il doit rencontrer en fin de matinée la direction du site d'ArcelorMittal, des représentants du personnel et d'anciens salariés des hauts-fourneaux reclassés dans le groupe. Sur les 629 salariés des hauts fourneaux, il y a eu 257 départs volontaires, les autres salariés ayant été reclassés.

Dans un entretien publié ce lundi par Le Républicain Lorrain et L'Est Républicain, François Hollande affirme croire en Florange et "en son avenir industriel". "Florange doit être un anti Gandrange", affirme-t-il, référence à l'acierie lorraine fermée par ArcelorMittal en 2009 sous le mandat de Nicolas Sarkozy. A Florange, si les hauts-fourneaux "n'ont pas été rouverts, il n'y a eu aucun licenciement, des investissements massifs sont lancés et le site crée de nouveaux emplois", ajoute le chef de l'Etat.

"Je reviendrai chaque année pour lutter contre le défaitisme, le scepticisme qui nourrit l'extrémisme", dit aussi François Hollande, allusion à la victoire du Front national, lors des dernières municipales, à la mairie de Hayange, la commune où sont situés les hauts-fourneaux d'ArcelorMittal.

ArcelorMittal a annoncé la semaine dernière 30 embauches de CDI à Florange, les premières sur le site depuis 2008. Par ailleurs les 180 millions d'euros d'investissements promis fin 2012 par le groupe pour moderniser son site devraient être portés jusqu'à "plus de 240 millions d'euros d'ici 2017", selon François Hollande.

Dans un lettre ouverte publié sur le site Mediapart, l'ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti, députée PS de Moselle, exprime par ailleurs sa "tristesse" et sa "désillusion" à propos de Florange. "L'histoire de Florange est l'histoire de la crise de la parole politique", écrit-elle. "Tous les Français ont lu dans cette ville, dans ce combat, un chapitre politique et économique clef", mais "un peu de leur espoir s'est refroidi, glacé, pétrifié avec les hauts-fourneaux".

Avant Florange, le chef de l'Etat doit faire une escale ce lundi à Uckange, non loin, pour y inaugurer le site d'une future plate-forme publique de recherche et de développement industriel, dont l'ouverture est prévue fin 2015.

 

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