François Hollande à Tulle : des vœux marqués par le terrorisme
François Hollande a appelé samedi 16 à ne pas céder à "la peur, la peur de l'invasion, la peur du déclin, la peur de l'autre" dans une allusion à la montée du Front national, lors de ses voeux aux Corréziens, où il a répété qu'"il ne peut y avoir de territoires oubliés dans la République".
Après les "événements terribles" que la France a connus en 2015, "nous aurions pu nous replier sur nous-mêmes pour sécher nos blessures et nos larmes, nous aurions pu aussi nous déchirer dans la haine, nous diviser et nous perdre", a-t-il déclaré. Mais le pays a montré au contraire "son attachement à la liberté, à ses valeurs", a enchaîné le chef de l'Etat, après avoir proclamé sa volonté de ne "délaisser" aucun territoire rural ou aucune banlieue devant les 1.800 Corréziens conviés.
"La plus grande menace qui pourrait atteindre notre pays, ce serait de perdre notre identité, j'allais dire notre âme", alors que "quelques manifestations honteuses" du racisme et de l'antisémitisme resurgissent, a encore souligné François Hollande. Et, selon lui, "ce que nous devons conjurer a un nom, ça s'appelle la peur, la peur de l'invasion, la peur du déclin, la peur de l'autre" et face à cette tentation, "la meilleure réponse, c'est de nous unir".
Lors de cette 19e visite à Tulle depuis son élection à l'Elysée, François Hollande a célébré "une terre qui m'a accueilli, qui m'a fait confiance", une terre de "Résistance" et une ville "laborieuse, solide, affectueuse".
Pour autant, a-t-il relevé lors de ces "voeux aux territoires", "les angoisses" de ceux qui vivent dans ces territoires ruraux "se sont exprimées lors des consultations électorales de l’année dernière" et "sont exacerbées par la crise agricole (...) ou parce que des mutations industrielles viennent supprimer des emplois". Une nouvelle fois, le chef de l'Etat a promis "de garantir l'égalité d’accès à tous aux services essentiels – la sécurité, la santé, l’éducation, l’emploi, la culture, le numérique".
Dans la matinée, il était passé en coup de vent à Brive-la-Gaillarde pour l'inauguration d'un centre d'hébergement et de réinsertion sociale. Puis, il avait inauguré un cinéma à Tulle, projet dont il avait "rêvé" comme maire, "soutenu" comme président du conseil général et posé la première pierre il y a un an comme président de la République.
"Il n'y a pas toujours autant de suites à ce que je peux poser de pierres ou proposer comme initiatives", a-t-il glissé.
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