Grève des taxis : Bernard Cazeneuve veut interdire UberPop à Paris
Il s'agit de faire retomber la tension. Lors d'un point presse organisé à Marseille, où il était en déplacement ce jeudi, Bernard Cazeneuve a annoncé qu’il avait demandé au préfet de police de Paris d’interdire UberPop dans la capitale. L'objectif est d'apaiser la colère des taxis de la capitale, qui mènaient ce jeudi une violente contestation contre les chauffeurs de l'application américaine.
"J'ai donné instruction au préfet de Paris, compte tenu des troubles graves à l'ordre public et du développement de cette activité illégale, de prendre ce jour un arrêté interdisant l'activité UberPop", a expliqué le ministre de l'Intérieur. "J'appelle tous ceux qui sont dans l'action à n'engager aucune violence", a-t-il également déclaré alors que la contestation des taxis de ce jeudi a donné lieu à de graves débordements et même entraîné des blessés chez les chauffeurs de l'application pris à partie.
Rappelant que la France est un Etat de droit où personne ne peut se faire justice de lui-même, Bernard Cazeneuve a ainsi appelé au calme et rappelé la "détermination" du gouvernement sur ce dossier. Pour autant, il a également confirmé que l'interdiction pure et simple d'UberPop "ne peut résulter que d'une décision de justice". Puis de souligner: "tous ceux qui fournissent des moyens numériques qui permettent le développement de cette activité sont aussi comptables du développement de cette activité illégale, mais nous sommes dans un Etat de droit et c'est sur le fondement de décisions de justice que ces interdictions peuvent intervenir".
Les actions menées contre UberPop par les taxis, notamment parisiens, ont été émaillées de violences. Plusieurs véhicules de chauffeurs de l'application ont été vandalisés et certaines même brûlés. L'accès aux aéroports et aux gares des grandes villes du pays a été très perturbé toute la journée de ce jeudi.
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