Grossophobie : une journée contre les discriminations à Paris
Dans le cadre de sa semaine de lutte contre les discriminations qui a débuté samedi 9, la Ville de Paris a décidé de mettre en lumière ce vendredi 15 l'une d'entre elle, encore assez méconnue: la grossophobie.
Car si à l'évocation des discriminations, les questions d'origine, de sexe, de religion, d'orientation sexuelle ou même de situation économique viennent assez vite à l'esprit, la lutte contre celles concernant les personnes en surpoids reste assez récente et discrète.
Elle n'en est pourtant pas moins illégale. L'article 225-1 du code pénal sanctionne en effet aussi bien les discriminations envers les personnes physiques en raison de "l'apparence physique" que les autres cas, même si la notion de surpoids n'y est pas explicitement évoqué (source legifrance).
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"La grossophobie est une forme spécifique de rejet, de mépris, d’hostilité et de discrimination visant les personnes de forte corpulence. (...) Elle s’illustre de manière systémique et globale, à travers les stéréotypes véhiculés (la paresse, la lenteur, le manque d’hygiène, la maladie, le manque de volonté et de dynamisme, le manque de contrôle sur soi…)", explique la Ville de Paris (source).
Une situation qui peut entraîner "insultes, harcèlement, injonctions à maigrir de la part de notre entourage ou d’inconnus dans l’espace public". Mais aussi actes discriminatoires "produits de manière directe ou indirecte (par le corps médical, lors du recrutement, dans les infrastructures liées aux transports, à la culture, les restaurants-bars, les salles de sport…)".
Plusieurs tables rondes sont donc proposées pour évoquer ce sujet, en présence notamment de la bloggeuse Jes Baker, activiste américaine fer de lance de ce combat.
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