"Haine anti-flic" : les policiers manifesteront mercredi place de la République
La manifestation organisée mercredi à Paris par des syndicats policiers contre la "haine anti-flic" aura lieu sur la place de la République, où se tient chaque soir le rassemblement du mouvement citoyen Nuit debout, a-t-on appris lundi auprès de la préfecture de police.
Organisé après deux mois émaillés d'affrontements en marge des manifestations contre la loi Travail, le rassemblement est prévu à midi dans la capitale. Des manifestations similaires sont prévues dans une cinquantaine de villes.
Le choix de la place de la République est fortement symbolique: plusieurs fois, les rassemblements du mouvement Nuit debout - né le 31 mars de la contestation de la loi Travail et qui occupe chaque soir les lieux - se sont terminés par des affrontements avec la police, avec des blessés dans les deux camps. Un collectif, "Urgence, notre police assassine", veut d'ailleurs tenir une contre-manifestation mercredi, peu avant sur la même place.
Le premier syndicat de gardiens de la paix, Alliance, avait lancé le 4 mai l'appel à une manifestation de policiers mercredi, vite rejoint par l'ensemble des organisations. Mais Unité police SGP-FO, second syndicat de gardiens de la paix, a été empêché de manifester place de la République par la préfecture de police.
Ce syndicat voulait installer un podium distinct de celui des autres organisations. "Compte tenu de l'impossibilité de trouver un accord" et "des risques de tension entre les participants qui en résulteront", le préfet de police Michel Cadot a suggéré au SGP-FO de trouver un "autre lieu, par exemple la place de la Bastille" pour manifester, dans une lettre en date de samedi que s'est procuré l'AFP.
"Le préfet de police obéit aux injonctions d'Alliance", a accusé le porte-parole du SGP-FO, Nicolas Comte, interrogé par l'AFP. Son syndicat est le seul à ne pas avoir signé un récent protocole d'accord avec le gouvernement renforçant les moyens et carrières des policiers.
Jean-Claude Delage, secrétaire général d'Alliance, a accusé le SGP-FO de vouloir faire du rassemblement de mercredi une "manifestation catégorielle" dans le prolongement de son refus de signer ce protocole.
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