Homophobie : face à l'"augmentation des agressions", un plan annoncé lundi
La secrétaire d'Etat chargée de la Lutte contre les discriminations, Marlène Schiappa, dévoilera lundi en Conseil des ministres un "plan d'action" pour lutter contre les agressions homophobes, en "augmentation", et "rappeler que l'homophobie n'est pas une opinion", a-t-elle annoncé dimanche.
"La ligne d'écoute de l'association SOS Homophobie explose", avec 37% de témoignages en plus en septembre 2018 par rapport à septembre 2017, a-t-elle dit lors du Grand Rendez-vous Europe 1-CNews-Les Echos.
"Les chiffres du ministère de l'Intérieur nous disent qu'il "y a aussi une véritable augmentation de ces agressions", a ajouté Mme Schiappa.
De janvier à septembre 2018, "les dépôts de plainte où apparaît le caractère homophobe" ont augmenté de 15% par rapport à la même période, a précisé son cabinet, contacté par l'AFP.
Le président Emmanuel Macron a reçu cette semaine à l'Elysée "les principales associations LGBT" pour "travailler avec elles sur un plan d'action que je vais présenter demain en Conseil des ministres, puisqu'il y a des engagements interministériels", a déclaré Mme Schiappa.
Ce plan comportera "un volet éducatif" de prévention et de sensibilisation à l'homophobie, mais aussi "un volet évidemment répressif" face aux violences, ainsi que des mesures spécifiques pour "l'outremer", par exemple, "où il y a un travail particulier à mener".
Plus généralement, "il faut rappeler encore que l'homophobie n'est pas une opinion parce que visiblement certains se servent de l'homophobie comme d'un argument, y compris dans des débats politiques", s'est agacée Mme Schiappa.
"Je pense à la Manif pour tous, je pense à Sens commun (courant conservateur de LR, ndlr), je pense à Laurent Wauquiez, je pense à Robert Ménard, je pense à Marine Le Pen et tous leurs amis", a-t-elle ajouté, en référence notamment aux réactions suscitées par l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes promise par le gouvernement pour 2019.
Plusieurs agressions à caractère homophobe se sont produites ces dernières semaines à Paris, Rouen ou Toulouse, où elles ont été dénoncées lors de manifestations.
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