Jean-Marie Le Pen : "C'est moi le Front national"
Son exclusion comme adhérent entraîne-t-elle de facto la perte du statut de président d'honneur?
"Pas du tout, c'est une interprétation tout à fait contraire au droit et à mon opinion. J'ai été exclu comme adhérent, pas comme président d'honneur".
"C'est comme ça. J'ai été élu président d'honneur par un congrès, pas par un groupuscule de cinq personnes".
Son opinion sur le comité qui l'a exclu
"C'était une mascarade, un guet-apens, un simulacre parce qu'on attendait la décision de Marine Le Pen qui, avec Florian Philippot, s'était abstraite (du bureau exécutif, NDLR), ne voulait pas faire partie du peloton d'exécution car ça fait vilain, c'est mal de tuer son papa. (…) Les membres du comité ont attendu toute l'après-midi le coup de téléphone de Marine Le Pen (pour prendre leur décision)".
Ses projets pour la suite
"On ne m'a pas encore signifié la décision. Je l'attaquerai comme je l'ai déjà attaquée. J'ai fait condamner le Front national trois fois, et bien il y en aura une quatrième".
"Il est évident que les militants du Front national qui luttent avec moi depuis des décennies vont sans doute me demander de prendre des initiatives, mais pour l'instant j'en suis au stade de la réflexion".
Son sentiment face à cette crise politique et familiale
"Cela pourrait paraître dramatique à d'autres que moi qui en ai vu d'autres".
"J'ai dépassé le stade de la colère, j'en suis au stade du mépris. Quand on est victime d'un assassinat ordonné, perpétré par sa fille, on n'est pas très réjoui".
"C'est moi le Front national. C'est moi qui en suis à l'origine. Je vais demander l'annulation d'une expulsion théorique. (…)Mais je pense que les condamnations leur passent sur le dos comme l'eau sur les feuilles".
A-t-il assez de soutiens pour tenter un retour au FN ou créer un autre mouvement?
"Je suis assez satisfait. Je reçois beaucoup de témoignages de personnes qui se rendent compte que le Front national est en train d'assassiner les espérances politiques".
Une situation qui fait le jeu d'autres partis?
"Evidemment! Je pense que Monsieur Sarkozy et quelques autres doivent se frotter les mains. Peut être même que ceux qui ont accompli (cette tâche) étaient là pour ça".
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