Jean-Marie Le Pen dérape à nouveau et s'en prend à sa fille dans "Rivarol"
Bis repetita pour le président d'honneur du Front national. Dans un entretien à paraître le 9 avril donné à l'hebdomadaire d'extrême-droite Rivarol, Jean-Marie Le Pen n'a pas pris de gants pour exprimer le fond de sa pensée. Et déraper, de nouveau.
Le fondateur du FN évoque le maréchal Pétain, qu’il réhabilite avec complaisance: "je n’ai jamais considéré le maréchal Pétain comme un traître. Je considère qu’on a été sévère avec lui à la Libération. Je n’ai jamais considéré comme de mauvais Français ou des gens infréquentables ceux qui ont conservé de l’estime pour le Maréchal. Ils ont selon moi leur place au Front national comme l’ont les défenseurs de l’Algérie française, mais aussi les gaullistes, les anciens communistes et tous les patriotes qui ont la France au cœur". Une semaine plus tôt, il avait évoqué la présence de "fervents pétainistes" dans les rangs du Front national au micro de BFMTV-RMC.
Jean-Maire Le Pen s'en prend une nouvelle fois "au torrent de l'immigration" pointant cette fois, ce qu'il considère comme la "menace chinoise": "des gens intelligents, actifs, discrets mais néanmoins puissants et redoutables". "Nous sommes gouvernés par des immigrés et des enfants d'immigrés à tous les niveaux", déplore Jean-Marie Le Pen. Et le Premier ministre est sa première cible "Valls est Français depuis trente ans, moi je suis Français depuis mille ans".
Se piquant de géopolitique, celui que ses militants surnomment "le Menhir" soutient qu'il faut "impérativement nous entendre avec la Russie pour sauver l'Europe boréale et le monde blanc". Il estime par ailleurs comprendre "que l'on puisse combattre la démocratie".
Interrogé sur ses propos sur les chambres à gaz, le président d'honneur du FN persiste et signe dans le style grandiloquent qu'on lui connaît: "j'ai sur cette question une opinion que je crois justifiée. Ceux qui s'appuient sur ce genre d'opérations pour porter jugement ont le plus grand tort. J'ai cessé de marcher à quatre pattes depuis l'âge de 18 mois. Je ne suis pas l'homo a plat ventru". Une prise de position sur laquelle il s'estime lâché par ses proches et en particulier sa fille, Marine le Pen. "On n'est jamais trahi que par les siens" a expliqué Jean-Marie Le Pen qui n'a pas manqué d'égratigner l'influence de Florian Philippot, ex-chevènementiste, au sein de son parti: "je pense à l'influence nocive d'un homme que je trouve pour ma part tout à fait détestable: Jean-Pierre Chevènement. Il a les apparences d'un patriote alors qu'il est au fond un marxiste".
Ce nouveau dérapage de Jean-Marie Le Pen n'a pas fini d'envenimer les relations entre le père et sa fille qui souhaite pour sa part montrer une image dédiaboliser du Front nationale. Selon le Canard enchaîné Marine Le Pen aurait déclaré à l'intention de son père: "il a décidé de me faire chier jusqu'au bout".
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