Jean Quatremer injustement visé par des torrents d’injures sur la base de propos tronqués
C’est suite à la diffusion d’un extrait de l’émission « 24H Pujadas » sur LCI ce lundi 18 octobre que le journaliste de Libération Jean Quatremer s’est fait copieusement injurier sur les réseaux sociaux, Twitter en tête.
En cause, les propos suivants : « Imposer la vaccination obligatoire, c’est facile. On appelle les 626 000 personnes, une par une… Et si jamais elles ne défèrent pas à la convocation, eh bien, on suspend le versement des retraites. Je peux vous dire que les 626 000 personnes, elles vont aller se faire vacciner extrêmement rapidement… »
Lechypre, sors de ce corps !
Il n’en fallait pas davantage pour que le journaliste spécialisé dans les questions européennes devienne malgré lui un nouvel Emmanuel Lechypre, ce doux humaniste qui rêvait d'aller chercher les rebelles au vaccin avec les dents. Sauf que la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux a été tronquée et que visionner l'intégralité de cette dernière (voir ci-dessous) montre bien qu'il ne s’agissait pas pour le journaliste de suggérer une nouvelle forme de punition, mais de démontrer que ce n’était pas une impossibilité logistique ou matérielle qui empêchait le gouvernement d’imposer la vaccination aux retraités récalcitrants mais bien une impossibilité juridique.
« Si le gouvernement n’a pas décidé la vaccination obligatoire, c’est parce que le vaccin n’est pas encore définitivement approuvé et que cela pose des problèmes de responsabilité juridique… » s'est d'ailleurs à nouveau justifié Jean Quatremer sur son compte Twitter.
Un résistant de la première heure
S'il soutient ouvertement la vaccination consentie, Jean Quatremer est aussi l'un des très rares journalistes à s'être élevé contre la politique sanitaire, et ce dès le premier confinement, alors même que certains de ceux qui lui tombent sur le râble aujourd’hui étaient terrés chez eux avec deux masques sur le nez et ne sortaient que pour applaudir sur commande.
Voici notamment ce qu'il écrivait en avril 2020 sur son blog : “Cette suspension de l’État de droit s’est faite sans base légale. […] Tant que l’État d’urgence sanitaire s’appliquera, la France n’est plus une démocratie. […] Croire que les libertés publiques, la démocratie, sortiront intactes de cet épisode est juste un doux rêve. L’État d’urgence sanitaire va rester inscrit dans notre droit pour longtemps exactement comme l’État d’urgence, déclenché en 2015 a finalement été intégré au droit commun. »
Personne ne le reprendra là-dessus.
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