Juppé (LR) veut présenter un "cadre budgétaire qui tienne la route"
Alain Juppé, candidat à la primaire de la droite et qui présentera son programme économique en mai dans un livre, a dit mercredi 17 vouloir "un cadre budgétaire qui tienne la route" face à des adversaires qui "y vont gaiement".
Il faudra "dire la vérité et ne pas faire prendre des vessies pour des lanternes" car "les campagnes électorales sont propices à l'accumulation des promesses", a-t-il lancé lors d'une rencontre avec des patrons organisée par la Fondation Concorde.
"Il va falloir faire les additions. J'entends aujourd'hui moins 40 milliards sur les impôts dès la première année, moins 100 milliards sur les dépenses. Ca va y aller gaiement. Moi, je vais faire les additions et au moment de la parution de ce bouquin, j'essaierai de présenter un cadrage budgétaire qui tienne la route", a-t-il lancé en allusion aux chiffres avancés notamment par Nicolas Sarkozy mais sans citer le nom d'aucun candidat à la primaire.
A propos de l'emploi, "si on veut un effet rapide sur le marché du travail et sur le moral des Français, il faut cibler l'emploi non qualifié", a-t-il préconisé, précisant que c'était un sujet "sur lequel il avait beaucoup travaillé" car "il n'était pas convaincu au départ". Il préconise de "transformer le CICE en une baisse des charges, plus facile à anticiper et durable", a-t-il dit. Il s'est aussi dit favorable à une "TVA compétitivité". Il a enfin confirmé son souhait de porter l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans, qui "procure 10 à 15 milliards sur la durée".
Sans plus de précisions, il a aussi affirmé qu'il "faudra aller vers un rapprochement des différents régimes" de retraites. "Je ne sais pas si on arrivera en cinq ans à un régime unique, comme ce serait l'idéal, mais il faudra simplifier un petit peu le maquis actuel", a-t-il prudemment lancé sur ce sujet explosif. Il a en revanche affirmé qu'il ne serait "pas une bonne chose" de toucher au statut de la fonction publique et redit sa volonté de supprimer l'ISF, dès la loi de finances 2018.
Interrogé sur le nucléaire, M. Juppé a indiqué qu'il ne "persisterait pas dans cette volonté de réduire la part du nucléaire à 50%", "une erreur grave".
Au sujet du contrat de travail, le candidat à la primaire a dit "travailler sur un projet qui commence à être évoqué ici ou là, y compris par M. Macron, car c'est une course-poursuite à droite", a-t-il ironisé. "Sauf qu'il vaut mieux être dans un gouvernement de droite que dans un gouvernement de gauche pour faire valoir des idées de droite, enfin ça, c'est un autre problème", a-t-il ajouté. Il s'agit, comme il l'a déjà évoqué, de prévoir dans un contrat "les conditions de la rupture".
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