Le député Les Républicains Nicolas Dhuicq accuse Emmanuel Macron d'être soutenu par un ''très riche lobby gay''
Le député Les Républicains de l'Aube Nicolas Dhuicq a accordé une interview à Sputnik News, agence de presse financée par l'Etat russe. Dans ces déclarations publiées vendredi 3, il attaque le candidat à la présidence Emmanuel Macron. Il dénonce l'appui d'un "riche lobby gay" au leader du mouvement En Marche!.
Selon lui, Pierre Berger, soutien d'Emmanuel Macron et riche homme d'affaires ouvertement homosexuel, constitue à lui seul ce "riche lobby gay". Il évoque également comme argument le fait qu'Emmanuel Macron est qualifié de "chouchou" ou "chérie des médias français, qui comme chacun sait sont détenus par seulement quelques personnes".
Des rumeurs sur une "double vie", homosexualité ou infidélités, contre lesquelles Emmanuel Macron s'était déjà défendu dans les colonnes de Médiapart en novembre dernier: "La vie politique est faite de coups, elle n'est pas civilisée. C'est lamentable, c'est comme ça, c'est ce qui fait fuir beaucoup de gens de talent. (...) Il y a des gens qui n'ont aucune morale, qui pensent que tout est permis en politique à commencer par le mensonge", avait-il déclaré.
Nicolas Dhuicq accuse aussi l'ancien ministre de l'Economie d'être un "agent du grand système banquier américain" à cause de son passé à la banque Rothschild.
Le parlementaire, soutien de François Fillon, a déjà fait parler de lui à plusieurs reprises après des sorties controversées. Son interview avec l'outil de communication (de propagande selon certains) de l'Etat russe n'est pas son premier fait d'armes.
Alors que les députés débattaient sur le projet de loi sur le sécurité et la lutte contre le terrorisme en 2012, Nicolas Dhuicq -fervent opposant au mariage homosexuel- faisait un parallèle entre terrorisme et homoparentalité. Pour lui, "le terroriste a un défaut: il n'a jamais rencontré l'autorité paternelle le plus souvent, il n'a jamais eu de rapport avec les limites et avec le cadre parental".
En avril 2015, le député prononçait un discours contre le projet de loi Santé qui laissait les autres parlementaires assez perplexes: selon lui le volet anti-tabac du texte pousserait les jeunes français au djihadisme et s'inquiétait "de cette vision d'une société sans tabac et pourquoi pas sans alcool" .
L'élu de l'Aube est aussi l'un des trois députés à s'être rendus en Syrie au début du mois de janvier dernier. Ce voyage avait été présenté comme une "initiative personnelle" par le principal intéressé. Il y avait rencontré Bachar al-Assad pour la troisième fois en un an et demi. Pro-syriens et pro-russes le député avait d'ailleurs énoncé son désaccord avec François Fillon qui qualifiait le président syrien de "dictateur" et de "manipulateur".
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