La lutte contre le tabac pousserait au djihadisme, selon le député UMP Nicolas Dhuicq (VIDEO)
Même dans son camp, certains en sont restés coi. Le député UMP de l'Aube Nicolas Dhuicq a dénoncé vendredi 3, lors d'une prise de parole à l'Assemblée nationale pendant les débats sur le projet de loi Santé, le "puritanisme" du volet anti-tabac du texte. Selon lui, cela pourrait "entraîne(r) la jeunesse vers les épopées violentes au Proche-Orient et Moyen Orient", autrement dit le djihad.
Se disant "très inquiet de cette vision d'une société sans tabac et pourquoi pas sans alcool", Nicolas Dhuicq démarre son intervention en expliquant, en substance, que la vie est selon lui un risque et que "l'utilisation de toxiques" est inhérente aux sociétés humaines. Il juge ainsi "terrible" le monde "pur et blanc" que souhaite, estime-t-il, le gouvernement. Un monde qui "entraînera la jeunesse vers des épopées violentes que nous connaissons aujourd'hui au Proche et au Moyen Orient qui sont provoqués par un monde qui devient totalement puritain". Un parallèle pour le moins osé, mais qui est symptomatique, toujours selon le député, de la politique de la gauche.
"Vous (le gouvernement, NDLR) n'êtes pas capables de proposer à la jeunesse une espérance, une vision, un avenir pour le pays", martèle ainsi l'élu. "Pire, vous ne parlez que de la mort", insiste-t-il, étayant son propos en citant "l'euthanasie (et) les salles de shoot".
Psychologue de métier, Nicolas Dhuicq s'est déjà fait remarquer par ses interventions polémiques. Comme en 2012, lorsqu'il avait établi un lien entre homoparentalité et terrorisme lors des débats sur le mariage entre couples de même sexe. "Vous me permettrez de considérer que souvent le terroriste a un défaut: il n’a jamais rencontré l’autorité paternelle", avançait-il alors.
En ce qui concerne la lutte contre le tabac, le projet de loi Santé de la ministre Marisol Touraine prévoit notamment l'instauration du paquet neutre. Celui-ci, vivement décrié par les buralistes et fabricants de cigarettes, s'appuie sur l'exemple australien, seul pays l'ayant déjà mis en place.
Depuis que cette mesure a été instaurée, selon plusieurs études, le nombre de fumeurs à vouloir arrêter a augmenté de 50%. Les jeunes seraient également moins influençables et n'imagineraient plus qu'une marque puisse être moins toxique qu'une autre. Face à ces résultats, d'autres pays, comme l'Angleterre notamment, songeraient à suivre l'exemple australien.
(Voir ci-dessous la vidéo de l'intervention de Nicolas Dhuicq)
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