Le PS perd la majorité absolue à l'Assemblée nationale
Encore une mauvaise nouvelle pour les socialistes. Alors que François Hollande affiche son optimisme pour tenter de remonter le moral de ses troupes, la défection de Jean-Pierre Maggi vient entacher son offensive médiatique de ce début d'année.
"J'ai pris la décision de quitter le groupe socialiste", annonce sobrement le député de la huitième circonscription des Bouches-du-Rhône sur son site Internet, ce mardi 6. En tout juste six petits paragraphes, le parlementaire signe la mort –annoncée– de la majorité absolue de 289 sièges jusqu'ici détenue par le groupe socialiste à l'Assemblée nationale.
Le groupe Socialiste, républicain et citoyen (SRC), fort de 297 membres en début de mandature, n'en compte ainsi plus que 288. Il conserve toutefois la majorité simple, loin devant les groupes UMP (198 sièges), UDI (30), écologiste (18), notamment.
Jean-Pierre Maggi ayant de plus annoncé qu'il rejoint –tout en conservant sa carte du PS– les rangs des radicaux (18 sièges avec Jean-Pierre Maggi), les derniers alliés des socialistes à l'Assemblée. Ce revirement ne devrait donc avoir qu'une portée limitée.
"Je soutiens et soutiendrai le gouvernement (…). Je suis favorable à la grande majorité des réformes nationales dont notre pays a besoin pour pouvoir enfin sortir de la crise", assure ainsi le député des Bouches-du-Rhône, preuve qu'il ne s'agit finalement que d'une prise de distance très relative.
Mais pourquoi, alors, un tel revirement? "J'ai pris la décision de quitter le groupe socialiste afin de marquer ma désapprobation vis-à-vis de la Réforme territoriale et la création de la Métropole Aix-Marseille", se justifie-t-il. De son côté, Le Canard Enchaîné y voit plutôt un énième épisode de "la guerre" entre le PS marseillais et son ancien patron Jean-Noël Guérini.
Quoi qu'il en soit, la groupe socialiste à l'Assemblée n'en a probablement pas finit de se fragiliser. Au-delà de la législative partielle à haut risques dans le Doubs prévue en février, un autre député de la majorité, un frondeur cette fois, Philippe Noguès, menace de rendre son tablier.
Mais, même en perdant ces deux sièges, tant que le PS pourra compter sur les voix des 18, désormais, députés radicaux il gardera une certaine marge. Reste à ne pas se fâcher.
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