Le PS perd la majorité absolue à l'Assemblée nationale

Auteur(s)
Pierre Plottu
Publié le 07 janvier 2015 - 11:46
Image
L'Assemblée nationale remplie.
Crédits
©Gonzalo Fuentes/Reuters
Le groupe socialiste ne compte plus que 288 dépiutés.
©Gonzalo Fuentes/Reuters
Avec la défection du député Jean-Pierre Maggi, le groupe socialiste à l'Assemblée nationale ne compte plus que 288 membres. Le PS perd ainsi la majorité absolue.

Encore une mauvaise nouvelle pour les socialistes. Alors que François Hollande affiche son optimisme pour tenter de remonter le moral de ses troupes, la défection de Jean-Pierre Maggi vient entacher son offensive médiatique de ce début d'année.

"J'ai pris la décision de quitter le groupe socialiste", annonce sobrement le député de la huitième circonscription des Bouches-du-Rhône sur son site Internet, ce mardi 6. En tout juste six petits paragraphes, le parlementaire signe la mort –annoncée– de la majorité absolue de 289 sièges jusqu'ici détenue par le groupe socialiste à l'Assemblée nationale.

Le groupe Socialiste, républicain et citoyen (SRC), fort de 297 membres en début de mandature, n'en compte ainsi plus que 288. Il conserve toutefois la majorité simple, loin devant les groupes UMP (198 sièges), UDI (30), écologiste (18), notamment.

Jean-Pierre Maggi ayant de plus annoncé qu'il rejoint –tout en conservant sa carte du PS– les rangs des radicaux (18 sièges avec Jean-Pierre Maggi), les derniers alliés des socialistes à l'Assemblée. Ce revirement ne devrait donc avoir qu'une portée limitée.

"Je soutiens et soutiendrai le gouvernement (…). Je suis favorable à la grande majorité des réformes nationales dont notre pays a besoin pour pouvoir enfin sortir de la crise", assure ainsi le député des Bouches-du-Rhône, preuve qu'il ne s'agit finalement que d'une prise de distance très relative.

Mais pourquoi, alors, un tel revirement? "J'ai pris la décision de quitter le groupe socialiste afin de marquer ma désapprobation vis-à-vis de la Réforme territoriale et la création de la Métropole Aix-Marseille", se justifie-t-il. De son côté, Le Canard Enchaîné y voit plutôt un énième épisode de "la guerre" entre le PS marseillais et son ancien patron Jean-Noël Guérini.

Quoi qu'il en soit, la groupe socialiste à l'Assemblée n'en a probablement pas finit de se fragiliser. Au-delà de la législative partielle à haut risques dans le Doubs prévue en février, un autre député de la majorité, un frondeur cette fois, Philippe Noguès, menace de rendre son tablier.

Mais, même en perdant ces deux sièges, tant que le PS pourra compter sur les voix des 18, désormais, députés radicaux il gardera une certaine marge. Reste à ne pas se fâcher.

 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.