Le Sénat se saisit d’une pétition sur les effets secondaires des vaccins anti-Covid
Au lieu de patienter jusqu’à ce que le seuil des 100 000 signatures soit atteint, en principe requis, le Sénat a décidé de répondre mercredi 9 février à une pétition en ligne sur son site à propos des effets secondaires du vaccin contre le Covid-19. Pour ce faire, il a saisi l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst). Une action qui intervient au moment où des milliers d’opposants au passe vaccinal s’apprêtent à « rouler sur Paris » dans le cadre du « convoi de la liberté ».
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Une initiative du Sénat « pour répondre aux inquiétudes »
Mise en ligne le 12 janvier, la pétition avait réuni plus de 33 600 signatures en un mois. « Constatant la forte dynamique de signatures » et à « l'approche de la suspension des travaux du Sénat en séance publique », la conférence des présidents du Sénat a pris la décision de se saisir de cette pétition, même si la barre des 100 000 signatures n'a pas été franchie. Le motif communiqué : « Répondre aux inquiétudes ». La pétition est désormais fermée aux signatures.
Si la pétition réclamait la création d'une commission d'enquête sénatoriale sur les effets secondaires des vaccins contre le Covid-19, la commission des Affaires sociales du Sénat a préféré plutôt faire appel à l'expertise de l'Opecst, un organe composé de 18 députés, 18 sénateurs, et d'un conseil scientifique de 24 personnes, a-t-elle fait savoir le 9 février dans un communiqué.
La présidente de la commission des Affaires sociales, Catherine Deroche (LR) a déclaré qu’« il faut répondre aux inquiétudes qui s'expriment », ajoutant : « Par sa pratique de la controverse et sa capacité à mobiliser la communauté scientifique dans sa diversité, l'Office nous a semblé créer les conditions d'un examen serein de ces sujets ».
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La pétition est notamment signée par Julien Devilleger, cardiologue non vacciné, suspendu par l'Ordre des médecins. Elle invoque le « rôle de protection du Parlement » et enjoint le Sénat « de s'assurer que la pharmacovigilance est suffisante pour détecter des effets secondaires sur court, moyen et long terme ».
« L'Office parlementaire est à la disposition de l'Assemblée nationale et du Sénat, (...) on va faire un travail de fond », a confié à l'AFP le sénateur Gérard Longuet, premier vice-président de l'Opecst. Et de poursuivre : « La science passionne, [...] nous avons des points de vue qui sont parfois très différents dans l'opinion, et le rôle de l'Office parlementaire est d'essayer d'avoir une convergence sur la réalité des informations scientifiques dont on dispose ».
Il est à noter que, dans son communiqué, la commission des Affaires sociales estime que « l'hésitation vaccinale figurait, en 2019, sur la liste des dix plus grandes menaces envers la santé mondiale identifiées par l'Organisation mondiale de la Santé ».
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