Loi Travail : des sites de traitement de déchets à nouveau bloqués
Les trois principaux sites de traitement des déchets de la région parisienne étaient à nouveau bloqués ce mercredi 8 au matin ainsi, notamment, que l'incinérateur de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), qui traite les ordures ménagères de Marseille, a-t-on appris auprès de la CGT services publics. Au site de traitement d'Ivry-sur-Seine/Paris 13, première usine d’Ile-de-France de traitement des déchets et ordures ménagères, bloquée depuis 10 jours par des éboueurs et agents de la Ville de Paris en grève contre la loi Travail, s'ajoutent ceux de Romainville et Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), a-t-on précisé de même source.
Par ailleurs, "les quatre principaux garages de camions bennes de la Ville de Paris (Ivry Bruneseau, Ivry Victor Hugo, Romainville et Saint-Ouen) sont également bloqués par des chauffeurs grévistes", a ajouté Baptiste Talbot, de la CGT services publics, en indiquant que la collecte des ordures ménagères était "perturbée à Paris". "Cela fait suite à la demande de la maire PS de Paris, Anne Hidalgo, de faire intervenir les forces de l’ordre pour débloquer les deux garages d’Ivry. Les accès sont donc débloqués mais les chauffeurs ont voté la reconduction de la grève à 90% tout comme ceux des deux autres garages", a-t-il précisé.
Un porte-parole de l'agence métropolitaine des déchets ménagers de 84 communes d'Ile-de-France, dont Paris, a confirmé ces informations à l'AFP, à l'exception du blocage du site de Saint-Ouen, en précisant que les communes touchées avaient "toutes reçu un site de substitution pour les déversements". Dans le sud, l'incinérateur de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), traitant les ordures de l’agglomération marseillaise, était également bloqué ce mercredi par des militants contre la loi travail, qui empêchent l'entrée des poids lourds et des trains de déchets, selon Béranger Saltel Pongy, porte-parole de l'entreprise Evere qui gère ce site, ce qui n'empêchait toutefois "pas l'activité de se poursuivre", selon lui.
Les salariés de ce site ne sont pas en grève et ont pu librement entrer ce mercredi, a assuré le porte-parole, en affirmant que l'entreprise avait connu un départ de feu à la suite de jets de fumigène et qu'un aiguillage avait été dégradé à proximité du site. De son côté, la CGT a revendiqué une action menée par "plusieurs centaines de personnes", salariés de la pétrochimie, du port, des transports, de l'énergie ou encore de la fonction publique territoriale, contre la loi Travail.
A Saint-Étienne (Loire), les syndicats CGT des agents territoriaux de la ville et de son agglomération poursuivaient leur action ce mercredi, "paralysant la collecte et le traitement des déchets" pour la huitième journée consécutive, a précisé M. Talbot. Selon lui, le maire de Saint-Etienne "assigne mercredi le syndicat CGT des territoriaux de Saint-Etienne devant le tribunal administratif de Lyon pour entrave à la liberté du travail".
En Ariège, le blocage de deux sites du Smectom se poursuivait également ce mercredi, selon un correspondant de l'AFP. L'intersyndicale envisage de le maintenir jusqu'à la fin de semaine. 100.000 Ariégeois sont désormais concernés et les poubelles commencent à s'entasser, notamment à Pamiers, commune la plus peuplée du département. "Par son obstination, le gouvernement porte l’entière responsabilité de la poursuite du conflit et de ses conséquences pour la population, qui demeure très majoritairement hostile au projet de loi travail", déclare la CGT services publics dans son communiqué, en appelant à étendre le mouvement.
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