Loi Travail : pour Jean-Claude Mailly, le gouvernement est "obligé de bouger"
Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière (FO), a appelé vendredi le gouvernement à suspendre les débats au Parlement sur le projet de loi travail, pour ouvrir des négociations avec le patronat et les syndicats.
"Ils sont obligés de bouger", a estimé sur RMC et BFM TV M. Mailly au lendemain de la 8e journée de mobilisation nationale contre ce projet de loi, et alors que François Hollande venait de réaffirmer sa détermination à "tenir bon".
M. Mailly a réaffirmé son opposition à "l'inversion de la hiérarchie des normes" prévue par l'article 2 du projet de loi, qui donne la primauté aux accords d'entreprise sur les accords de branche en matière d'aménagement du temps de travail, "un outil de dumping social". "C'est un début. Dans deux ans, cette inversion pourra toucher l'ensemble du code du travail", a-t-il mis en garde.
"A la limite, demain ils nous disent +allez, on se calme, on suspend les débats et on discute+, on peut discuter (...)", a-t-il ajouté. "Cet article 2, vous le retirez et vous demandez aux organisations patronales et syndicales de négocier".
"S'il y a une suspension, qu'on n'est plus soumis à un calendrier et qu'on est prêt à discuter sur le fond, mais bien sûr qu'on peut en sortir" de ce conflit, a-t-il estimé. M. Mailly en a appelé à François Hollande: "ne soyez pas rigide, regardez en face la situation". Il a rappelé que "la prochaine étape" de la contestation sera une manifestation nationale, prévue à Paris le 14 juin, jour où il n'y aura pas de match de l'Euro-2016 dans la capitale.
Le numéro un de FO a par ailleurs estimé que les routiers "peuvent redémarrer, c'est pas exclu, dans les jours à venir". La fédération FO des transports avait appelé vendredi ses militants à "suspendre" de blocages et barrages filtrants dans lesquels les routiers s'étaient engagés au début de la semaine dernière.
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