LR, alliances, investitures... les nouveaux défis qui attendent François Fillon
François Fillon, candidat de la droite à l'élection présidentielle de 2017, va devoir s'atteler très vite à régler plusieurs dossiers: la direction du parti Les Républicains, les investitures aux législatives, la composition de son éventuel futur gouvernement...
> Quid de Wauquiez à la tête de LR?
Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes et actuel président par intérim de LR, va être viré de la tête du parti, a affirmé Paris Match dimanche soir. "Aucune décision n'est prise", a réagi auprès de l'AFP l'entourage de M. Fillon. Un proche de Wauquiez assure lui aussi que "les deux hommes se sont parlé dans la soirée sans évoquer l'avenir de Laurent". Soutien de Nicolas Sarkozy, l'ex-président battu au premier tour de la primaire, Wauquiez a apporté son soutien au Sarthois entre les deux tours. Il était à ses côtés lors de la bataille de fin 2012 pour la présidence de l'UMP (ex-LR), finalement gagnée, dans des conditions controversées, par Jean-François Copé.
En désaccord avec la stratégie de Fillon, qui avait obtenu, comme prix de la paix armée, la garantie de l'organisation d'une primaire, il avait, en 2013, rejoint Sarkozy. Wauquiez est politiquement sur la même ligne que lui, celle d'une "droite qui s'assume" et se débarrasser de lui risquerait d'en faire, pour Fillon, son ennemi à l'extérieur. "Enlever la direction du parti à Wauquiez, c'est en faire son premier adversaire", affirmait il y a peu un proche de ce dernier à l'AFP.
> Investitures aux législatives pour les centristes
Fillon a annoncé le 23 novembre qu'il y aurait "une marge de négociations" pour les investitures aux législatives avec les centristes qui adhérent à son projet. "Il n’a jamais été question d’exclure les centristes de la majorité. Ils y auront toute leur place" et "il y aura une marge de négociation en fonction de leur adhésion à mon projet. C’est l’union autour du projet qui fait les alliances solides", avait affirmé l'ex-Premier ministre.
Les investitures dans environ 80 circonscriptions (sur 577) n'ont toujours pas été examinées par la CNI (Commission nationale d'investitures).
> Sa circonscription à Paris
Rachida Dati, ancien ministre de la Justice et maire du VII arrondissement de Paris, a la regard tourné vers la 2e circonscription de Paris, qui va être laissée vacante par le candidat de la droite pour 2017. Selon des sources LR, elle aurait de "bonnes chances" de l'obtenir.
> La composition rapide de son gouvernement
François Fillon promet sur son site qu'il désignera les principaux ministres appelés à conduire les réformes juste après les primaires, soit 4 mois avant l’élection présidentielle.
"C’est la condition nécessaire pour que les ministres puissent se préparer aux lourdes responsabilités qui leur seront confiées et réussissent dans leur mission", précise-t-il. Il a promis une équipe resserrée d'une quinzaine de membres, avec des personnalités issues de la société civile.
> Une manne financière grâce à la primaire
Les deux tours de la primaires ont rassemblé plus de huit millions de personnes, qui ont versé chacune deux euros pour voter.
Les quelque 16 millions d'euros récoltés vont servir à rembourser à la Haute autorité le coût de cette primaire (probablement 8 à 9 million d'euros, selon des sources LR). Le solde positif est destiné au candidat pour financer sa campagne de 2017.
> L'investiture officielle du candidat
François Fillon sera investi officiellement candidat de la droite pour la présidentielle, lors d'un Conseil national de LR le 14 janvier 2017. Seront confirmées en même temps que la sienne, l'investiture des candidats aux législatives.
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