Municipales : quand Griveaux qualifie d'"abrutis" ses anciens rivaux LREM
Benjamin Griveaux a qualifié d'"abrutis" ses rivaux pour l'investiture LREM aux municipales à Paris, parmi d'autres propos peu amènes rapportés mercredi par Le Point, une fuite de "conversation privée" aussitôt déplorée par l'entourage du candidat auprès de l'AFP.
"Il y a un abruti chaque jour qui dit qu'il veut être maire de Paris", (Hugues) "Renson c'est un fils de p...., on le sait depuis le premier jour. Mounir (Mahjoubi) ... bon... no comment": l'hebdomadaire publie un florilège de propos que le candidat aurait tenus il y a quelques semaines, sans préciser le contexte ni les interlocuteurs.
Finaliste malheureux dans la course à l'investiture, Cédric Villani est également étrillé selon ces propos rapportés: "Cédric, il n'a pas les épaules pour encaisser une campagne de cette nature. Il ne verra pas venir les balles, il va se faire désosser !"
Alors que la presse disait le chef de l'Etat attentif à la campagne du médaillé Fields, M. Griveaux aurait assuré, toujours selon Le Point, qu'"Emmanuel [Macron] (lui) envoie des SMS en disant : +Cédric n'a pas compris ce que je lui ai dit+".
"Benjamin Griveaux déplore qu'une conversation privée se retrouve dans la presse", a réagi auprès de l'AFP son entourage, qui assure que "dès qu'il en a pris connaissance, il a appelé les personnes citées pour s'excuser auprès d'elles".
"Le sujet est clos", a-t-on ajouté de même source, indiquant que l'ancien porte-parole du gouvernement est désormais "pleinement concentré sur la préparation de son meeting jeudi soir".
Sur son concurrent Pierre-Yves Bournazel, élu de centre-droit à Paris et membre d'Agir, M. Griveaux aurait déclaré: "Qui tient Bournazel par les c... depuis le début, si ce n'est moi ? Pourquoi est-ce qu'on fait entrer (Franck) Riester (d'Agir) au gouvernement ? Pour tenir les mecs d'Agir, tout cela n'est pas le fruit du hasard !", selon Le Point.
Les municipales à Paris, "c'est pas la cantonale de Vesoul ! Vous croyez quoi, qu'on tricote ?", a également déclaré M. Griveaux, affirme Le Point.
"Pendant une campagne, les mots dépassent parfois la pensée", a réagi auprès de l'AFP Mounir Mahjoubi. "Moi je suis dans l'écoute inconditionnelle, je sais pardonner. Tout cela n'a aucune importance, il faut maintenant se tourner vers l'avenir", ajoute celui qui s'était désisté dans la dernière ligne droite pour soutenir Cédric Villani.
Au lendemain de la désignation de M. Griveaux mercredi 10 juillet, M. Villani avait décidé de reporter à septembre sa décision de lui apporter ou non son soutien.
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