Nicolas Sarkozy demande le retrait de l'investiture de Nadine Morano
La polémique autour des propos de Nadine Morano n'en finit pas d'enfler. Le parti Les Républicains (LR) compte retirer à l'eurodéputée son investiture pour les élections régionales en Meurthe-et-Moselle, après ses propos sur la France, un pays de "race blanche et de culture judéo-chrétienne" d'après elle.
Plusieurs membres du parti de droite ont confirmé au journal Le Monde, ce mercredi, que le parti présidé par Nicolas Sarkozy avait décidé d’officialiser le retrait de l’investiture de Mme Morano, lors d’une réunion de la commission nationale d’investiture (CNI) qui se tiendra le 7 octobre.
"A la demande des candidats républicains de la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, le président des Républicains (LR) a décidé de saisir la Commission nationale d'Investiture pour lui proposer de retirer l'investiture en Meurthe-et-Moselle à Nadine Morano", indique un communiqué des Républicains.
Plus tôt dans la journée, c'était le chef de file de la droite dans la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Philippe Richert, qui avait demandé à la direction de trancher. "Les positions de Nadine Morano ne sont, aujourd'hui, pas compatibles" avec les orientations de son équipe, -a-t-il écrit dans un communiqué.
Dans l'émission On n’est pas couché (France-2), invoquant des propos de Charles De Gaulle, l’élue avait expliqué, "nous sommes un pays judéo-chrétien, de race blanche, qui accueille des personnes étrangères. Je n’ai pas envie que la France devienne musulmane". Provoquant ainsi des condamnations quasi-unanimes de la classe politique, FN excepté.
Nadine Morano assure de son côté faire l’objet d’un "procès en sorcellerie". Interrogée par Le Point, l’ancienne ministre a contre-attaqué. "J’ai été très bonne chez Ruquier, samedi soir", a-t-elle ecxpliqué. Et d'ajouter: "ils ont peur", évoquant ses concurrents de la primaire à droite pour la présidentielle de 2017 — élection à laquelle elle s’est elle-même portée candidate. Quant à Nicolas Sarkozy, "ce n’est même pas la peine qu’il songe à se présenter à la présidentielle, je le dézinguerai!", a-t-elle menacé.
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