Nicolas Sarkozy en baisse dans les sondages après une semaine sous haute tension
Semaine noire pour Nicolas Sarkozy. Après avoir été critiqué par les politiques de tout bord lundi 2 pour avoir participé à une conférence rémunérée à Abu Dhabi au lendemain de l’élimination du candidat UMP dès le premier tour dans le Doubs, l'ancien chef de l'Etat n’a pas su imposer sa ligne de conduite concernant l’attitude à adopter envers le FN au second tour. Puis, vendredi 6, il a reçu le prix peu flatteur du "meilleur menteur en politique". Enfin, samedi 7 une enquête d’opinion l’a encore un peu plus enfoncé.
En effet, selon un sondage BVA-Orange-iTélé réalisé en fin de semaine, seuls 39% des sympathisants UMP veulent de Nicolas Sarkozy comme candidat à la présidentielle de 2017, contre 65% en septembre dernier. En l’espace de cinq mois, le président UMP a donc perdu 26 points. L’écart se resserre ainsi de plus en plus avec Alain Juppé qui recueille, lui, 33% d’opinions favorables de la part des sympathisants UMP. Les deux hommes avaient pourtant 44 points d’écarts en septembre.
Par ailleurs, à la question "Parmi les parmi les personnalités suivantes, laquelle préférez vous représenter l’UMP à l’élection présidentielle de 2017?", 12% des sympathisants UMP citent Bruno Le Maire, 11% François Fillon, 3% Xavier Bertand et 1% Jean-François Copé.
Nicolas Sarkozy perd également 27 points chez l’ensemble des sympathisants de droite: depuis septembre, il est passé de 57% à 27% d’avis favorables à sa candidature. Il est désormais devancé de deux points par son plus tenace rival, Alain Juppé (27%).
Enfin, concernant l’ensemble des Français interrogés, 43% des préfèrent qu'Alain Juppé représente UMP à la présidentielle de 2017. Le maire de Bordeaux gagne donc 3 points par rapport au mois de septembre. Nicolas Sarkozy arrive ensuite avec 13 % d’opinions favorables (-14 points), à égalité avec Bruno Le Maire (également 13%). Les deux hommes sont suivis de l'ancien Premier ministre François Fillon (9%).
Toutefois, que l’ancien président ne désespère pas: selon un autre sondage réalisé pour CQFD-iTélé et Le Parisien également publié samedi 7, s’il est évident que Nicolas Sarkozy a perdu en popularité après ces derniers jours catastrophiques (68% de l’ensemble des Français considèrent que son autorité à été remise en cause cette semaine), il reste toutefois le grand favori de tous ceux qui entendent voter à la primaire ouverte de l’UMP. En effet, l'ancien président de la République recueille 35% d’intentions de vote contre 29% pour Alain Juppé.
Cette tendance s’affirme encore plus nettement chez les sympathisants de l’UMP avec 57% d’intention de vote pour Nicolas Sarkozy (5% de plus qu’en octobre), soit 37 points de plus qu’Alain Juppé. Et Gaël Sliman, président d’Odoxa de conclure:"même s’il a baissé nettement depuis son come-back officiel (il a perdu sept points de puis octobre 2014 et même si son autorité a été remise en question cette semaine), Nicolas Sarkozy reste le patron de la droite".
En bref, la confusion est totale.
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