Pas de crédit d'impôt pour héberger des réfugiés : un mauvais signal pour la solidarité, dénonce La Cimade
Alors que l'amendement a été voté à l'Assemblée mercredi 17 il est finalement abandonné. Gilles Le Gendre, chef du groupe LREM, a annoncé lundi 22 que le crédit d'impôt pour les particuliers hébergeant des réfugiés ne verrait pas le jour.
Ce crédit d'impôt s'élevait à cinq euros la nuitée dans un limite de 1.500 euros par an pour des particuliers souhaitant héberger gratuitement une personne dans le besoin.
Jugeant que la mesure adoptée contre l'avis du gouvernement s'apparentait à "une niche fiscale", Gilles Le Gendre a annoncé qu'elle était abandonné.
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La Cimade, association venant en aide aux personnes migrantes, en demande d'asile ou réfugiées, ne le voit pourtant pas de cet œil. "Je ne pense pas que les gens très très riches hébergent des gens dans le besoin dans leurs hôtels particuliers", répond à France-Soir Gérard Sadik, reponsable national "asile" à l'ONG. Il est en outre piqué au vif à l'idée que "le gouvernement qui a supprimé l'ISF" pointe du doigt une telle mesure.
Pour le responsable, l'abandon de ce crédit d'impôt soutenu par Aurélien Taché et une cinquantaine de députés relève simplement d'une "logique guidée par Bercy" et "d'économies de bout de chandelles".
Le spécialiste des questions d'asile regrette toutefois l'abandon de ce crédit d'impôt et de "l'effet dissuasif" qu'il pourrait avoir sur les Français prêts à venir en aide à des personnes sans ressource en les hébergeant. "Pendant ce temps, les marchands de sommeil ne perdent rien", regrette-t-il.
Actuellement, et depuis un décret de juin 2017, les demandeurs d'asile qui ne se voient pas proposer un hébergement peuvent bénéficier de l'ADA , l'allocation pour demandeur d'asile, à hauteur de 7,40 euros par jour. Cette somme est censée leur permettre de se nourrir, de se loger et de se vêtir quotidiennement... Seulement, les demandeurs d'asile ne peuvent pas toucher cette aide s'ils sont hébergés gratuitement par des particuliers.
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