Philippe annonce une baisse d'impôt de 27 milliards sur le quinquennat
Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé mercredi des baisses d'impôts sur le revenu pour les classes moyennes qui permettront d'atteindre le chiffre "historique" de 27 milliards de réduction de la fiscalité sur les ménages sur le quinquennat.
"Au total, les impôts des ménages baisseront durant ce quinquennat de 27 milliards d'euros", a affirmé le Premier ministre dans son discours de politique générale à l'Assemblée nationale.
M. Philippe a donné le détail des gains pour les classes moyennes de la baisse de l'impôt sur le revenu de cinq milliards d'euros annoncée par le président Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse de fin avril.
"Le taux d’imposition de la première tranche de l'impôt sur le revenu, qui regroupe 12 millions de foyers, sera abaissé de trois points. Cela représente un gain moyen par foyer de 350 euros, soit, à ce niveau, un tiers de l'impôt en moyenne", a-t-il expliqué.
"C'est massif, c'est clair, c'est net", a-t-il souligné, précisant que les cinq millions de foyers de la tranche suivante "bénéficieront d'un gain moyen de 180 euros".
Ces baisses seront approuvées dans le projet de loi de finances pour l'année prochaine, a-t-il souligné.
M. Philippe a également confirmé que "la taxe d'habitation sur les résidences principales sera intégralement supprimée pour l'ensemble des Français".
Pour 80% des "Français les plus modestes (...) leur taxe sera intégralement supprimée en 2020. Pour les 20% restants, la suppression se déploiera sur trois années", a-t-il affirmé.
Le Premier ministre a toutefois prévenu que ces baisses d'impôts contraindront le gouvernement à "faire des choix pour contenir nos dépenses publiques".
Il n'a toutefois pas donné de détails sur les économies envisagées, laissant le soin au ministre des Finances Bruno Le Maire et à celui des Comptes publics Gérald Darmanin de dévoiler "au début du mois de juillet les choix du gouvernement".
Il a toutefois donné des pistes, visant certaines niches fiscales et sociales jugées "anti-écologiques", ou celles "concentrées sur les très grandes entreprises" ou encore celles qui "réduisent les droits sociaux des salariés, comme la déduction forfaitaire spécifique".
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