Electrosensible, il obtient en justice le retrait de son compteur Linky

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France-Soir
Publié le 07 janvier 2025 - 11:10
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Une pancarte portant l'inscription "Non au Linky" à l'entrée d'une propriété de Saint-Pern (Ille-et-Vilaine), le 15 avril 2018
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© JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP/Archives
Une pancarte portant l'inscription "Non au Linky" à l'entrée d'une propriété de Saint-Pern (Ille-et-Vilaine), le 15 avril 2018.
© JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP/Archives

Joseph Cascina, un habitant de la Loire, vient de remporter une bataille judiciaire contre Enedis, obtenant la suppression de son compteur Linky en raison de symptômes graves d’électrosensibilité. Un jugement qui pourrait faire jurisprudence, même s'il divise les experts.

De gadget moderne imposé, le Linky est passé à véritable calvaire pour Joseph Cascina. Un sifflement constant, jour et nuit, qui ne le quittait plus. Il témoigne auprès de France 3 : "C'était insupportable. Dès que je rentrais chez moi, les sifflements reprenaient. Je n'avais plus de vie". Après plusieurs mois de souffrance, il fait le lien entre son état et le fameux compteur, et entame une longue bataille judiciaire.

Enedis, de son côté, se protège derrière l’absence de preuve scientifique pour relier les symptômes à l’exposition aux champs électromagnétiques. Selon l’entreprise, les ondes émises par les compteurs Linky ne seraient pas plus nocives que celles d’un chargeur de téléphone. Pourtant, le collectif Stop Linky 5G Loire, qui soutient Joseph, espère que cette décision pourrait faire boule de neige et simplifier les démarches pour d’autres victimes présumées.

Les spécialistes, comme le Professeur Luc Fontana, soulignent que les symptômes de l’électrosensibilité sont variés et souvent non attribués à une cause précise, faute de preuves médicales suffisantes. "Les malades s’isolent socialement et professionnellement, ce qui impacte lourdement leur quotidien", précise-t-il. Si les recherches sur ce phénomène progressent, il reste encore beaucoup d’incertitudes, d’autant que les études sont souvent contradictoires. Mais cette décision pourrait tout de même marquer un tournant pour les plus sensibles. Rien n'est encore gagné, mais elle ouvre une brèche dans un débat largement ignoré par les autorités publiques.

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